Le Gabon s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique. Mercredi 22 janvier 2025, lors du conseil des ministres présidé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, la date des premières élections de la 5e République a été officialisée : les électeurs gabonais se rendront aux urnes le samedi 12 avril 2025. L’annonce, relayée dans le communiqué final, a rapidement suscité des débats et une effervescence sur les réseaux sociaux.
Depuis son arrivée à la tête de la Transition en août 2023, le président Oligui Nguema avait exprimé à plusieurs reprises sa volonté d’organiser des élections anticipées pour mettre fin à la période transitoire. Si certains observateurs avaient spéculé sur une date plus précoce, notamment le 22 mars 2025, la décision du gouvernement a confirmé la stratégie soigneusement appliquée du chef de l’État pour stabiliser le pays avant ce grand rendez-vous démocratique.
Le communiqué officiel, lu à l’issue du conseil des ministres tenu au palais Rénovation de Libreville, précise les contours de cette convocation. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a présenté un projet de décret basé sur l’article 113 de la loi organique n°001/2025, adoptée le 19 janvier dernier. Ce texte détermine les modalités de l’élection présidentielle de 2025, marquant un cadre légal renouvelé et adapté à la nouvelle République.
Selon le décret validé, le scrutin présidentiel se déroulera entre 7h et 18h, dans le respect des dispositions légales en vigueur. Ce cadre horaire, déjà en place pour les examens précédents, vise à garantir une participation maximale tout en facilitant le dépouillement et la transparence des résultats. L’enjeu est d’autant plus crucial qu’il s’agira de la première élection depuis le « Coup de la Libération » du 30 août 2023, un événement marquant qui avait mis fin à l’ancien régime.
Pour beaucoup, ces élections incarnent un espoir de renouveau et une occasion de consolider les réformes entamées sous la Transition. L’enjeu est également symbolique : il s’agit non seulement de redonner la parole au peuple, mais aussi de poser les bases d’un avenir politique apaisé et inclusif. Des voix critiques s’élèvent néanmoins pour surveiller le processus, appelant à une transparence totale afin de garantir la crédibilité des résultats.
Alors que la campagne s’annonce intense, tous les regards sont désormais tournés vers cette échéance du 12 avril 2025. Entre attentes populaires, enjeux institutionnels et stratégies politiques, l’examen présidentiel pourrait bien être le véritable test de la 5e République gabonaise et du leadership d’Oligui Nguema dans la reconstruction nationale, si d’aventure, il venait à répondre à l’appel de ses compatriotes qui le pressent de se porter candidat à cette élection.