À peine nommée ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Marcelle Ibinga epse Itsitsa a marqué un premier point en désamorçant une grève annoncée à l’École Normale Supérieure (ENS). Le 21 janvier 2025, elle a tenu une rencontre décisive avec les représentants syndicaux pour discuter des revendications qui menaçaient de paralyser l’institution dès le lendemain.
Dès l’entame des échanges, le ministre a joué la carte de l’écoute et de la transparence. Présentant ses excuses pour les désagréments antérieurs, elle a demandé un rapport du mouvement de grève afin de s’imprégner pleinement des dossiers et d’apporter des réponses adaptées aux doléances des syndicalistes. Ces derniers ont exprimé leurs préoccupations majeures, notamment la levée de la co-tutelle qui lie l’ENS à un autre ministère, ainsi que la suspension du directeur général de l’établissement, le Pr Dizambou, sur décision du ministre de l’Éducation. nationale.
Le climat tendu a été progressivement apaisé grâce à la posture diplomatique du ministre. « Je comprends parfaitement vos doléances puisque je suis de la maison », at-elle affirmé, rappelant son parcours au sein de l’enseignement supérieur. Elle a invité ses interlocuteurs à lui accorder un délai raisonnable pour trouver des solutions concrètes. Cette approche a porté ses fruits : les syndicats ont accepté de surseoir à leur mouvement, marquant un premier pas vers une collaboration apaisée.
L’enjeu principal de cette rencontre était de poser les bases d’une coopération efficace entre le ministère et l’ENS, dans le but d’améliorer les conditions de travail et d’apprentissage. La ministre a insisté sur sa volonté de préserver un dialogue constructif pour parvenir à des résultats concrets. Une position qui semble avoir trouvé écho auprès des représentants syndicaux.
Pr Marcelle Ibinga epse Itsitsa n’est pas une inconnue dans le monde académique et politique gabonais. Ancienne directrice générale de l’Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation (IUSO) et 5ᵉ vice-présidente du Sénat, elle apporte avec elle une expérience éprouvée. Originaire de Mouila, dans la province de la Ngounié, elle incarne une nouvelle vision axée sur la réconciliation et le pragmatisme.
Avec cette intervention, la ministre envoie un message clair : son mandat sera placé sous le signe de l’écoute et de l’efficacité. La suite de son action à l’ENS sera suivie de près, car cette première victoire symbolique augure d’un mandat prometteur pour l’enseignement supérieur au Gabon.