À peine cinq jours après le précédent Conseil des ministres, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, convoque de nouveau son gouvernement ce mercredi 22 janvier 2025. Une fréquence qui témoigne de l’urgence et de la détermination du chef de l’ État à répondre aux attentes des Gabonais, tout en posant des bases solides pour restaurer la dignité nationale et redresser les institutions du pays.
Dès sa prise de fonction, Oligui Nguema a affirmé que le « Coup de Libération » avait pour objectif principal de remettre le Gabon sur les rails. Après une période d’installation permettant aux ministres de s’imprégner de leurs dossiers, cette nouvelle convocation est perçue comme un signal fort : les priorités doivent désormais être traduites en actions concrètes. « Le président semble imposer un rythme soutenu, rappelant à toutes l’ampleur des défis et l’exigence de résultats immédiats », confie un proche collaborateur de la présidence.
Pour les observateurs politiques, ce deuxième Conseil des ministres en une semaine marque une étape importante. Un enseignant-chercheur de l’Université Omar Bongo (UOB) explique : « Cette convocation montre que le président Oligui Nguema attend de ses ministres une appropriation rapide de leurs missions et la mise en œuvre de plans d’action efficaces. » Cette dynamique semble confirmer que le gouvernement Ndong Sima III est perçu comme un gouvernement de mission, résolu à affronter les multiples urgences nationales.
Parmi les dossiers prioritaires figurent la réforme du Code électoral, la gestion des tensions sociales et la suspension des financements par deux bailleurs de fonds internationaux. Ces sujets n’éclipsent pourtant pas la détermination du président à maintenir le cap et à maintenir les réformes sensibles structurelles nécessaires. Sa capacité à coordonner les efforts, malgré les défis, est saluée comme un atout majeur pour la réussite de la Transition.
Des rumeurs persistantes évoquent également des changements à venir au sein de l’administration publique. « Après avoir remodelé le gouvernement, il est fort probable que des ajustements similaires s’opèrent dans les rouages administratifs », note l’universitaire. Ces éventuelles réformes pourraient s’inscrire dans une stratégie visant à renforcer l’efficacité des institutions, tout en réaffirmant l’autorité de l’État.
Brice Clotaire Oligui Nguema semble vouloir imprimer un nouveau rythme à la gestion de l’État, alliant fermeté et pragmatisme. Si son style de leadership divise certains, il envoie néanmoins un message clair : le temps de l’inaction est révolu. Le Gabon, sous sa gouvernance, est en pleine transformation, et chaque action vise à traduire en réalité les attentes des citoyens.