Port-Gentil, 18 mars 2025. Un an pour jour après l’explosion de la plateforme pétrolière Becuna, le silence s’est installé en hommage aux disparus. Sous une atmosphère chargée d’émotion, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema s’est rendu sur les lieux du drame pour saluer la mémoire des travailleurs fauchés dans l’exercice de leur métier.

Face aux familles endeuillées et aux acteurs du secteur, le chef de l’État a rappelé l’ampleur de la perte et le devoir de transformation qu’elle impose. «Chaque vie perdue doit nous pousser à faire mieux», a-t-il lancé, insistant sur la nécessité de réformes concrètes pour encadrer davantage les activités industrielles à haut risque.
Ce moment de recueillement à pris des airs d’avertissement. Le Président n’a pas éludé les manquements qui ont conduit à l’accident, pointant l’impératif d’un cadre réglementaire plus rigoureux. Il a appelé les opérateurs pétroliers à une vigilance continue, tandis que l’État promet de renforcer ses mécanismes de contrôle.

L’entreprise Perenco, exploitant du site, assure avoir engagé une série de mesures pour renforcer la sécurité sur ses installations. Mais au-delà des annonces, c’est désormais la mise en œuvre effective de ces engagements qui seront scrutées. La commémoration laisse ainsi place à une attente : celle d’un changement tangible.
Le drame de Becuna a laissé une trace durable dans les consciences. Il s’impose aujourd’hui comme un signal d’alarme pour repenser un secteur stratégique, où les impératifs économiques ne sauraient primer sur la sécurité humaine. Le rendez-vous de Port-Gentil aura, au moins, posé cette exigence sur la table.