En marge du sommet des dirigeants États-Unis/Afrique à Washington qui s’est tenu du 13 au 15 décembre dernier, le ministre du Commerce Yves Fernand Manfoumbi, s’est exprimé sur le manque de représentation des produits gabonais sur le marché américain. Un fait regrettable qui selon l’autorité serait dû « certaines contraintes ».
Pour remédier à cela, le Gabon envisage de mettre en place une stratégie nationale portant sur l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) sur la période 2022-2025. Conçu pour permettre au pays de profiter au mieux de la législation vis-à-vis de la croissance et des opportunités économiques en Afrique (AGOA), cette stratégie devrait nécessiter près de 13 milliards de franc CFA pour son implémentation. Elle s’appuie sur une loi américaine offrant la possibilité aux pays de l’Afrique subsaharienne de faire venir plus de 6 400 produits sur le marché US « en franchise totale des droits de douane » sans limites de quota.
Pour le moment, le Gabon utilise cette opportunité pour exporter vers les États-Unis des combustibles fossiles, des minerais, scories et cendres (manganèse), le caoutchouc, des objets d’art et antiquités, du bois ainsi que les produits dérivés.
Enfin, même si les produits venant du Gabon restent peu représentés, le ministère de tutelle note une certaine hausse des importations en provenance des US sur les machines et appareils mécaniques, les viandes et abats comestibles, les ouvrages en fonte, fer ou acier, et les matières plastiques.
Un constat qui souligne le fait que les Etats-Unis sont à ce jour l’un des partenaires commerciaux majeurs du Gabon comme précisé lors de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) de 2020.