Le Gabon a franchi une nouvelle étape dans sa transition institutionnelle avec la prise de fonction, ce 7 mai 2025, de Séraphin Moundounga au poste de Vice-Président de la République. Officiellement nommé deux jours plus tôt par décret présidentiel, l’ancien ministre et parlementaire succède à Joseph Owondault Berre. La cérémonie, dirigée par le secrétaire général de la présidence, Guy Rossatanga Rignault, a marqué la fin d’un cycle et le début d’un autre, dans une atmosphère mêlant reconnaissance et continuité.
À l’heure des transmissions, le pouvoir a tenu à saluer la stature de Joseph Owondault Berre, acteur central de la phase transitoire. Présenté comme une figure de stabilité, Berre a été qualifié de « paternelle » par Rossatanga Rignault, soulignant son rôle apaisant durant les moments les plus sensibles du processus engagé après la prise de pouvoir du général Oligui Nguema. Cette reconnaissance officielle valide une méthode fondée sur l’écoute et l’équilibre.
Dans son premier discours, Moundounga a remercié le chef de l’État pour sa confiance, affirmant sa volonté d’accompagner étroitement les chantiers de la nouvelle République. Référant explicitement au « pacte de confiance » noué entre Oligui Nguema et les Gabonais, il a insisté sur sa disponibilité totale pour appuyer l’action présidentielle dans les domaines régalien et diplomatique, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution.
La nomination de Séraphin Moundounga s’inscrit dans une logique de consolidation. Son profil, mêlant expertise parlementaire, expérience ministérielle et légitimité politique, renforce le socle sur lequel le Président entend bâtir la 5e République. Elle traduit une volonté d’associer des personnalités aguerries au pilotage de la Transition, afin d’assurer à la fois continuité administrative et crédibilité politique.
À travers ce choix, le pouvoir gabonais adresse un message de stabilité à l’opinion nationale comme aux partenaires internationaux. En plaçant un homme de consensus à un poste-clé, Oligui Nguema affirme sa stratégie : gouverner avec des relais fiables, dans un esprit d’ouverture mesurée, pour maintenir le cap dans un contexte exigeant de réformes et de reconstruction.