Il n’aura échappé à personne que ces dernières semaines voire années, la nouvelle classe d’opposants gabonais, issus pour la plupart des rangs du PDG, sont incapables d’avancer dans la même direction pire, de se mettre d’accord sur le moindre sujet.
Il faut dire que depuis 2009, l’on a enregistré un certain nombre de départs du parti démocratique gabonais, non pas par idéologie mais du fait de la perte de certains privilèges, vers les rangs de l’opposition.
Une fois dans l’opposition, ces néo-opposants ont œuvré à son implosion. Ils seront rejoints par d’autres frustrés la veille de la présidentielle de 2016, animés eux aussi par les mêmes desseins.
Ainsi naîtront ce qu’il convient de qualifier de « petites oppositions ». Au plus fort de la contestation électorale, des dissensions vont apparaître au sein du bloc constitué autour du candidat malheureux Jean Ping.
Jusqu’au-boutiste, celui-ci va exiger de ses soutiens qu’ils ne participent pas aux élections locales et législatives de 2018. Et c’est là que commenceront les nombreux départs de la CNR et la constitution de plusieurs plateformes se réclamant toutes de l’opposition. Conséquence, l’opposition ne représente quasiment aucune force aussi bien dans les conseils locaux qu’au Parlement.
Des groupuscules qui n’arriveront à se mettre d’accord sur aucun sujet. En témoigne, la multiplication de plateformes et autres associations de l’opposition qui battent pour s’imposer comme leader de ce camp.
Comme on a ainsi pu le voir pour le renouvellement du CGE que pour la concertation politique, ces plateformes et regroupements politiques sont incapables de taire leurs intérêts individuels au profit du bien commun.
Or, l’on a souvenance pour les accords d’Arambo ou de Paris des grandes figures de l’opposition telles que Paul Mba Abessolo, Aristide Bourdes Ogouligende, Agondjo Okawhe ou encore Pierre Mamboundou avaient su mettre de côté leur ego, pourtant très prononcé, pour privilégier le vivre-ensemble et surtout la vie de leurs compatriotes. Ce que semblent incapables de faire des « petites gens » comme Jean Ping, Pierre Claver Maganga Moussavou, Alexandre Barro Chambrier et compagnies.