La dernière étape du processus électoral s’ouvre alors que la Cour constitutionnelle s’apprête à proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Après quarante-huit heures d’examen minutieux des procès-verbaux, le silence des recours laisse présager une décision sans ambiguïté. Aucun contentieux n’ayant été formellement introduit dans les délais légaux, les juges peuvent désormais clore le scrutin sur une base incontestée.
Sous la présidence de Dieudonné Aba’a Owono, les neuf sages de la Cour ont passé au peigne fin l’ensemble des procès-verbaux transmis par les commissions électorales locales et les bureaux de vote. Ce travail de fond, mené à huis clos en séance plénière, s’est distingué par son exigence méthodologique et sa rigueur juridique, deux conditions jugées essentielles pour garantir la crédibilité du processus.
Les textes fondamentaux ont constitué le socle de cette analyse : Constitution, Charte de la Transition, Code électoral et Loi organique relative à la Cour. Ce cadre normatif a permis d’évaluer, ligne par ligne, la conformité du vote, des dépouillements et de la centralisation des résultats. Un exercice juridique complexe, dont l’issue déterminera l’entrée en fonction du futur chef de l’État.
La sérénité du climat post-électoral s’explique aussi par l’absence de contestation. Aucun candidat ou groupement politique n’a formulé de recours dans les huit jours suivant la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Intérieur. Un fait suffisamment rare pour être souligné, et qui renforce la légitimité du verdict attendu.
Sauf coup de théâtre, la Cour constitutionnelle rendra donc publique sa décision dans les prochaines heures. Un moment à forte portée institutionnelle, qui consacrera officiellement le nom du président élu et marquera l’aboutissement d’un processus électoral scruté avec attention par l’opinion comme par les partenaires internationaux.