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lundi, mai 19, 2025

Pour atteindre sa révolution énergétique, le Gabon compte sur les talents locaux

En rupture radicale avec les politiques antérieures, les autorités de transition du Gabon ont entrepris une initiative sans précédent : la gestion des infrastructures énergétiques nationales sera désormais confiée à des techniciens et ingénieurs gabonais. Cette nouvelle orientation marque un tournant majeur, visant à redonner dignité et importance aux compétences locales, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis de l’expertise étrangère.

La centrale thermique d’Alenakiri, située dans la province de l’Estuaire, devient le symbole de cette révolution nationale. Placée sous la gestion de la Société de Patrimoine, cette centrale, ainsi que celles de Cap Lopez et du Grand Poubara, sera principalement opérée par des experts gabonais. L’intervention étrangère ne sera sollicitée qu’en cas de nécessité impérieuse, mettant ainsi en avant les talents nationaux.

Le 23 juillet dernier, un projet de décret crucial a été adopté en Conseil des ministres. Ce décret approuve les nouveaux statuts de la Société de Patrimoine du service public de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement. Créée en décembre 2011, cette société a pour mission de gérer, développer et exploiter les infrastructures de production, de transport et de distribution d’eau potable, d’énergie électrique et d’assainissement au Gabon. Cette réforme vise à améliorer son fonctionnement et son efficacité.

« Cette décision s’inscrit dans une volonté de restaurer la dignité des Gabonais », affirme un porte-parole du gouvernement. En valorisant les compétences nationales souvent négligées au profit de la main-d’œuvre étrangère, les autorités de transition cherchent à nationaliser les secteurs clés, y compris ceux de l’eau et de l’électricité, et à renforcer l’autonomie du pays.

La gestion nationale des centrales énergétiques est perçue comme un pari audacieux pour l’avenir du Gabon. En misant sur les talents locaux, le gouvernement espère non seulement renforcer l’autonomie énergétique du pays, mais aussi stimuler la formation et l’expertise des ingénieurs et techniciens gabonais. Cette initiative pourrait également inspirer d’autres secteurs, propulsant ainsi le Gabon vers une nouvelle ère de développement auto-suffisant et durable.

La transition en cours promet de redéfinir les dynamiques économiques et sociales du pays. En mettant en avant une main-d’œuvre locale compétente et fière de contribuer au développement national, cette politique de nationalisation des infrastructures énergétiques n’est qu’un premier pas vers une plus grande souveraineté et un avenir plus radieux pour le Gabon.

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