Une saisie record de drogue et l’interpellation de 130 clandestins : c’est le bilan saisissant de l’opération conjointe « Black Mamba », menée avec précision par les forces de sécurité gabonaises. Sous la houlette de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), en partenariat avec plusieurs services spécialisés, cette mission révèle l’ampleur d’un trafic structuré opérant aux frontières du pays.
Le dispositif, monté en synergie avec la Gendarmerie Nationale, la Force de Police, le GAS et la DGDI, visait à frapper fort et coordonné. Résultat : près de trois tonnes de cannabis ont été saisies, pour une valeur estimée à plus de 500 millions de francs CFA. La drogue a été incinérée publiquement, sur décision de justice, renforçant ainsi la portée symbolique de cette offensive contre le narcotrafic.
L’opération ne s’est pas limitée aux stupéfiants. Elle a permis l’interpellation de 130 individus en situation irrégulière, originaires de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Ce volet migratoire met en lumière les ramifications transfrontalières du trafic, souvent adossé à des circuits illégaux de passage et d’exploitation.
Pour le Colonel Hubert Ella Ekogha, conseiller spécial du Président et directeur technique de l’ANPN, cette opération marque un changement de méthode : coordination renforcée, anticipation du renseignement, et présence sur le terrain dans les zones les plus vulnérables. Un signal fort envoyé aux réseaux qui exploitent les failles du territoire national.
À travers cette démonstration de force, le gouvernement gabonais entend consolider son autorité sur les zones sensibles, en particulier les aires protégées souvent infiltrées. La lutte contre les trafics devient ainsi une priorité stratégique, portée par une coopération accrue entre services et une volonté affirmée de défendre l’intégrité du territoire.