Le Gabon est secoué par la disparition tragique et mystérieuse du Second Maître Johan Bounda, jeune militaire de carrière. Le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a personnellement rencontré la famille du défunt, exprimant sa profonde compassion et promettant que la lumière serait faite sur les circonstances de ce drame. Ce geste fort traduit la volonté du chef de l’État de restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions militaires.
Selon des informations relayées sur les réseaux sociaux, le corps du Second Maître portait des hématomes visibles, laissant supposer qu’il aurait subi des violences avant son décès. Ces révélations ont suscité une vive émotion dans l’opinion publique, d’autant plus que Johan Bounda avait été conduit à la Direction Générale de la Contre-Ingérence et de la Sécurité Militaire (DGCISM) après un vol signalé au domicile d’un haut gradé. où il assurait la garde.
Face à l’ampleur de l’affaire, le président Oligui Nguema a ordonné un transfert de l’enquête, initialement menée par la DGCISM, à des organes réputés pour leur impartialité : la Direction Générale des Recherches (DGR) et la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS). Cette décision vise à garantir la transparence et l’équité dans la recherche des faits et des responsabilités.
Dans un geste sans précédent, huit ont été suspendus de leurs fonctions militaires et placés en détention provisoire, en attendant que l’enquête établisse leur éventuelle implication. Deux officiers supérieurs devraient également être entendus pour répondre aux interrogations concernant leur rôle potentiel dans cette affaire qui ébranle l’intégrité de l’institution militaire.
Pour renforcer la gravité de la situation, le Conseil militaire a été convoqué en urgence par le chef de l’État. Ce cadre exceptionnel doit permettre d’adresser les questions de discipline, de responsabilité et de respect des droits humains au sein des forces armées. Cette action reflète la ferme détermination d’Oligui Nguema à réformer les pratiques militaires, tout en rendant justice à Johan Bounda.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels le Gabon fait face en matière de gouvernance et de droits humains, particulièrement dans le secteur militaire. En promettant transparence et justice, le Président de la Transition tente non seulement de rendre hommage à la mémoire de ce jeune soldat, mais aussi de réaffirmer son engagement à bâtir une armée au service de la nation et respectueuse des lois.