Le 31 août 2024, le Gabon a marqué une étape historique dans la refonte de ses institutions. Murielle Minkoue, Ministre de la Réforme des Institutions et Présidente du Comité rédactionnel, a remis officiellement le projet de la nouvelle Constitution au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors d’une cérémonie solennelle en présence des autorités civiles et militaires.
Parmi les innovations majeures de cette future Constitution, l’inviolabilité du mandat présidentiel se distingue par son caractère inébranlable. Fixé à 7 ans et renouvelable une seule fois, ce mandat ne pourra plus être modifié à la discrétion d’un Président en exercice. Cette disposition vise à renforcer la stabilité et l’intégrité du système politique gabonais, longtemps ébranlé par des manipulations constitutionnelles.
Dans le passé, les dirigeants pouvaient, sous couvert de pratiques prétendument républicaines, prolonger leur règne en modifiant la Constitution à leur avantage. Ce projet constitutionnel met fin à cette ère en introduisant un véritable verrou juridique. Désormais, toute tentative de révision par un Président en fonction sera considérée comme un acte de Haute Trahison, passible des sanctions les plus sévères.
Cette mesure est un signal fort envoyé aux acteurs politiques : l’époque des manœuvres opportunistes est révolue. Le Gabon s’engage résolument sur la voie de la démocratie, en protégeant l’intégrité de son mandat présidentiel contre toute velléité de pouvoir perpétuel.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette disposition constitutionnelle soit respectée par tous, et que la tentation de contourner cette barrière juridique devienne un lointain souvenir. Ce verrou est désormais un pilier fondamental de la démocratie gabonaise, garantissant une alternance pacifique et un avenir politique plus serein.