Dans une atmosphère électrique, Brice Clotaire Oligui Nguema a marqué un point décisif dans la campagne présidentielle à Makokou, capitale de la province de l’Ogooué-Ivindo. Sur les terres mêmes d’Alain Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre d’Ali Bongo, le chef de l’État en exercice a réuni une foule sans précédent, éclipsant toute tentative d’opposition locale. Loin d’une simple étape de campagne, ce rassemblement s’est imposé comme un test grandeur nature du rapport de force électoral.

Face à une foule compacte, Oligui Nguema a présenté son projet de société intitulé « Bâtissons Ensemble l’Édifice Nouveau pour Notre Essor vers la Félicité ». Dans une allocution mêlant gravité et volonté de rupture, il a pointé du doigt les années de négligence de la province, pourtant riche en ressources naturelles. Son message est direct : le temps de l’oubli est révolu. Le fer de Belinga, l’or, les forêts… tout doit désormais servir le développement local et national.
Portant l’image d’un bâtisseur en action, le candidat a dévoilé ses ambitions économiques pour la région : création d’emplois autour des ressources minières, valorisation des parcs nationaux via l’écotourisme, formation de professionnels, construction d’infrastructures vertes. Une approche structurée, qui associe développement durable et essor local, en rupture avec les pratiques antérieures.

Mais c’est son bilan en cours de transition qui a donné du relief à ses promesses. Routes, écoles, hôpitaux, éclairage public, infrastructures de secours… une série de réalisations concrètes ont été énumérées, avec l’objectif clair d’incarner la continuité entre parole et action. Ce choix assumé de la transparence opérationnelle renforce son positionnement : un homme de terrain, ancré dans le réel.
En clôture, Oligui Nguema a demandé la confiance des Gabonais pour un mandat de sept ans, se posant en garant d’un changement durable. Ce jour à Makokou pourrait bien rester dans les annales politiques comme celui où la Transition a changé de dimension. Sur les terres d’un rival, c’est un prétendant au pouvoir consolidé qui s’est affirmé, maître de la scène et du tempo.