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samedi, mai 24, 2025

Maganga-Moussavou, Ondo Ossa, Bilie-By-Nze, Onanga Y’Obeghe : Une alliance de circonstances vouée à imploser

L’annonce d’une alliance entre Pierre-Claver Maganga-Moussavou, Albert Ondo Ossa, Alain-Claude Bilie-By-Nze et Ali Akbar Onanga Y’Obeghe a suscité de vifs débats dans l’arène politique gabonaise. Si cette coalition pourrait, à première vue, incarner une union salutaire pour un renouveau démocratique, elle semble néanmoins reposer sur des fondations fragiles, dictées davantage par des intérêts individuels que par une vision commune pour le Gabon.

Ces quatre figures, connues pour leur méfiance réciproque, partagent un lourd passif. Pierre-Claver Maganga-Moussavou, surnommé le « Bouvier de Moutassou », traîne une réputation de volte-face politique à répétition. Sa capacité à céder aux promesses de postes et avantages a marqué les esprits, alimentant les doutes sur sa fidélité à toute forme de coalition.

De son côté, le professeur Albert Ondo Ossa, économiste respecté mais controversé dans le paysage politique, revendique toujours la victoire à l’élection présidentielle de 2023, bien que les preuves tangibles de son triomphe manquent à l’appel. Ses divergences publiques avec ses partenaires, comme lors de la conférence de presse du 8 janvier 2025, montrent des tensions internes difficiles à ignorer.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, ex-figure de proue du pouvoir, a quant à lui récemment défendu l’idée de restituer la présidence au prétendu vainqueur des élections d’août 2023. Une déclaration qui soulève des interrogations : comment réconcilier une telle posture avec l’absence de résultats électoraux centralisés et les nombreuses irrégularités constatées ? Ses propositions illustrent une vision contradictoire et nourrissent l’idée d’une incohérence au sein de cette alliance.

Ali Akbar Onanga Y’Obeghe, souvent perçu comme le membre le plus discret du groupe, tente de s’imposer comme une voix critique face à la Transition en cours. Pourtant, son passé au sein de l’ancien régime et sa quête apparente de réhabilitation politique diminue sa crédibilité. Beaucoup y voient un opportunisme plutôt qu’une véritable volonté de réforme.

En analysant les motivations et les dynamiques de ces quatre personnalités, une conclusion s’impose : cette alliance, plus tactique que sincère, semble vouée à imploser. L’absence d’une ligne directrice commune et les ambitions individuelles des protagonistes dessinent un avenir incertain pour ce quatuor. Derrière les apparences d’unité, chacun avance à pas feutrés, guidé par ses propres intérêts.

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