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samedi, mai 24, 2025

Macron salue la transition gabonaise menée par Brice Clotaire Oligui Nguema comme modèle de retour à l’ordre constitutionnel

Interviewé sur TV5Monde, Emmanuel Macron s’est exprimé sans détour sur les régimes militaires qui se sont installés dans plusieurs pays africains ces dernières années. Le président français a distingué le cas du Gabon, qu’il présente comme une exception notable face à la stagnation politique observée au Sahel. À ses yeux, Libreville incarne une volonté de rétablir rapidement un ordre constitutionnel à travers des élections jugées crédibles.

En évoquant le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition gabonaise, Emmanuel Macron a souligné la célérité avec laquelle ce dernier s’est engagé à organiser un scrutin pluraliste. Un engagement qui tranche, selon lui, avec la posture attentiste observée au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « Je constate qu’aucun d’eux, contrairement à ce qui s’est passé au Gabon, n’est pressé de faire des élections libres », a-t-il regretté.

La déclaration présidentielle intervient dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, où les juntes militaires au pouvoir dénoncent régulièrement l’ingérence occidentale. En affirmant que la France a « payé le prix de la mauvaise gouvernance politique au Mali », Emmanuel Macron cherche aussi à marquer une ligne de rupture : celle d’un soutien sélectif, basé désormais sur les actes plutôt que les alliances historiques.

Cette reconnaissance du modèle gabonais n’est pas isolée. Elle fait écho aux propos tenus récemment par un observateur de la vie politique africaine, qui affirmait que « le coup de Libération » gabonais, mené par le CTRI le 30 août 2023, serait bientôt étudié dans les plus grandes écoles militaires. Une prévision que la prise de position d’Emmanuel Macron semble aujourd’hui valider publiquement.

En saluant cette transition maîtrisée, la France cherche sans doute à repositionner sa diplomatie africaine. Le Gabon, avec son retour annoncé à la légitimité électorale, offre ainsi un contre-exemple face aux dérives prolongées des autres régimes militaires. Reste à voir si ce signal trouvera écho auprès d’une opinion africaine de plus en plus exigeante en matière de souveraineté et de transparence politique.

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