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mercredi, mai 14, 2025

Libreville reprend la main sur l’ancienne ambassade de France

Un pan de l’histoire diplomatique entre la France et le Gabon vient de tourner. Le mardi 6 mai 2025, les autorités des deux pays ont officiellement signé l’acte de vente de l’ancien bâtiment de l’ambassade de France à Libreville. L’État gabonais devient ainsi propriétaire d’un édifice emblématique du centre-ville, dont l’avenir reste à préciser, mais dont le potentiel attire déjà l’attention.

Au-delà de la transaction immobilière, cet accord incarne une volonté plus large du Gabon : mieux valoriser ses infrastructures urbaines et renforcer ses leviers institutionnels. Longtemps siège de la représentation diplomatique française, le bâtiment change de statut mais conserve sa portée symbolique. Il devient un bien public susceptible de servir de levier à des projets d’intérêt national.

Présents lors de la cérémonie, les représentants des deux gouvernements ont insisté sur la portée diplomatique de l’opération. L’ambassadeur de France, Fabrice Mauriès, y a vu un geste d’ouverture, saluant une initiative qui pourrait encourager de nouvelles formes de coopération bilatérale, notamment dans les secteurs culturel et économique. Pour Libreville, cette acquisition s’inscrit dans une démarche de réappropriation maîtrisée de son patrimoine stratégique.

Le rachat s’insère également dans un contexte plus large de recomposition des relations entre Paris et Libreville. Depuis plusieurs mois, les deux capitales s’engagent dans une relecture pragmatique de leurs liens historiques, entre continuité politique et volonté d’équilibre. L’achat de ce bâtiment illustre cette dynamique : une manière pour le Gabon de tourner une page sans en effacer le contenu.

L’édifice, situé rue Ange M’ba, avait été mis en vente après le transfert de la chancellerie française dans de nouveaux locaux. Construit sur un terrain de 645 m², il abrite trois niveaux de bureaux pour une surface totale de 191 m² et dispose d’un parking privé. Le site, désormais sous gestion gabonaise, attend un projet à la hauteur de son emplacement et de son histoire.

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