Sous l’impulsion du président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema, Libreville voit émerger l’un de ses projets urbains les plus ambitieux : un centre commercial construit sur l’ancien site emblématique de la Gare Routière. Plus qu’un simple complexe de consommation, c’est un signal politique clair en faveur d’une modernisation visible et rapide de la capitale.
Composé de deux tours jumelles sur quatre niveaux, le futur centre commercial entend incarner une nouvelle dynamique économique. Avec ses 170 espaces dédiés aux commerces, aux services et à la restauration, l’ensemble vise à devenir un point d’ancrage stratégique du tissu urbain, conçu pour attirer aussi bien les Gabonais que les capitaux étrangers. Il s’agit d’un geste fort vers la redéfinition des priorités urbaines et économiques du pays.
À terme, l’ouverture du site devrait générer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects, en renforçant les filières locales du commerce et des services. Le projet reflète ainsi une orientation politique assumée : réactiver l’économie par l’investissement dans des infrastructures visibles, utiles et accessibles, tout en répondant à une demande sociale croissante d’équipements urbains adaptés.

Ce chantier s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation de Libreville, portée par un pouvoir en quête de légitimité par l’action. En privilégiant un projet ancré dans le quotidien des citoyens, les autorités misent sur un effet de levier économique et symbolique à court terme. L’image d’une capitale qui se relève par des projets concrets sert ici autant l’agenda économique que le discours politique.
Le centre commercial de l’ancienne Gare Routière n’est donc pas qu’un projet immobilier : il est un marqueur de la nouvelle gouvernance en place, qui entend conjuguer modernisation urbaine et relance économique. En cela, il cristallise les attentes d’un pays en pleine recomposition et les ambitions d’un pouvoir soucieux de résultats visibles.