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dimanche, février 16, 2025

Liberté de la presse selon RSF : Le Gabon grimpe de 12 places en 2022

Reporters sans frontières (RSF) a dévoilé ce vendredi 16 décembre 2022, son classement mondial concernant la liberté de la presse. Le Gabon y réalise un bond de 12 places, se classant à la 105ème place sur 180 pays évalués. L’une des progressions les plus spectaculaires pour un pays d’Afrique cette année.

RSF indique qu’en 2022, aucun journaliste ou collaborateur de média ne se retrouve en prison et aucun n’a été tué.

Pour le Gabon, cette performance est particulièrement remarquable que RSF, qui n’est pas un organe neutre mais une association militante, n’est pas réputée pour être très favorable envers les autorités du Gabon.

« RSF est une organisation qui tend à confondre liberté de la presse et licence, autrement dit le droit de tout dire, y compris des choses fausses. Si un journaliste insulte le président ou diffuse une fausse nouvelle, RSF considère qu’il s’agit d’une opinion et qu’il en a donc le droit de le faire », précise un journaliste expérimenté de L’Union, le quotidien national gabonais.

« En 2020, des médias avaient été suspendus pour avoir annoncé la mort du président Ali Bongo Ondimba. RSF avait considéré qu’il s’agissait de mesures arbitraires, ce qui revient de fait à justifier la diffusion de fausse nouvelle », poursuit ce journaliste.

Si RSF est si tolérant en matière de fake news, c’est sans doute aussi parce qu’il lui arrive lui-même d’en diffuser. En décembre 2021, sur son compte Twitter, l’association avait publié que « les journalistes critiquant la Cour constitutionnelle pourront faire l’objet de poursuites judiciaires et de peines de prison ». Ce qui est très loin d’être vrai…

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