Le Gabon signe son retour sur la scène continentale. Ce 30 avril 2025, l’Union africaine a officiellement annoncé la réintégration du pays au sein de l’organisation, après une période d’exclusion liée au changement de régime de 2023. La nouvelle marque un tournant politique pour Libreville, porté par l’élection récente de Brice Clotaire Oligui Nguema, crédité de 94,35 % des voix lors du scrutin présidentiel.
Le président élu n’a pas tardé à réagir. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il s’est félicité de cette avancée : « Je ressens aujourd’hui une profonde fierté. Le Gabon vient de réintégrer l’Union Africaine », a-t-il déclaré, adoptant un ton solennel à la hauteur de l’événement. Ce retour acté intervient moins d’un an après une transition jugée instable par les institutions africaines.
Mais pour Brice Clotaire Oligui Nguema, cette réintégration dépasse le simple cadre diplomatique. Il y voit un signe de reconnaissance du processus de normalisation engagé par les autorités gabonaises depuis le changement de pouvoir. « Ce retour est bien plus qu’un symbole : c’est la reconnaissance de notre engagement collectif à reconstruire notre pays dans la paix, l’ordre et la dignité », a-t-il affirmé.
L’Union africaine, qui avait suspendu le Gabon après le coup d’État militaire d’août 2023, semble désormais reconnaître la volonté de stabilisation affichée par le nouveau régime. Les partenaires du continent ont salué les efforts du pays pour renouer avec les normes constitutionnelles, condition sine qua non pour retrouver sa place au sein des instances régionales.
Ce retour dans le giron continental représente un enjeu autant politique qu’économique pour le Gabon. Il permet au pays de reprendre part aux décisions régionales, de relancer sa diplomatie et d’envoyer un signal de continuité aux bailleurs internationaux. Pour Oligui Nguema, l’heure est à la consolidation d’un pouvoir qu’il veut légitime, et désormais reconnu.
