27 C
Libreville
lundi, mai 19, 2025

L’Assemblée constituante se réunit du 12 au 22 septembre 2024 pour sceller l’avenir du Gabon

Sous l’impulsion du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’Assemblée constituante se réunira à Libreville du 12 au 22 septembre 2024 pour examiner le projet de Constitution. C’est une étape cruciale dans le processus de refonte des institutions du Gabon, élaboré par le Comité constitutionnel. Les membres de cette assemblée, composés de députés et sénateurs, auront dix jours pour discuter et affiner ce texte avant qu’il ne soit soumis au référendum d’ici la fin de l’année.

Le projet de Constitution est déjà entre les mains de l’Assemblée nationale, où il est actuellement en cours d’impression pour distribution à tous les parlementaires. Ce processus de révision permettra d’éclaircir certaines dispositions en convoquant, si nécessaire, les membres du Comité constitutionnel. L’objectif est d’assurer une compréhension partagée des nouvelles orientations institutionnelles du pays.

Au cœur de cette réforme se trouve un virage décisif vers un régime présidentiel. Murielle Minkoué Mintsa, ministre de la Réforme des institutions, a souligné que le poste de Premier ministre sera supprimé, laissant place à un Président élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois. Les conditions d’éligibilité sont également renforcées : le candidat devra avoir ses parents nés gabonais, être âgé de 35 à 70 ans, et résider au Gabon depuis au moins trois ans.

Parmi les innovations marquantes, le projet élève au statut de « Héros » les militaires ayant mis fin à 56 ans de règne de la dynastie Bongo, assortissant cette reconnaissance d’une loi d’amnistie. La dissolution du Parlement par le Président sera possible, mais les parlementaires pourront également le traduire devant la Haute Cour de Justice en cas de haute trahison.

Sur le plan sociétal, la future Constitution consacre le mariage comme une union exclusivement entre deux personnes de sexes opposés, une disposition jugée intouchable. Toute tentative de révision serait considérée comme un crime de haute trahison. Le texte préconise également la promotion active de cette vision dans les manuels scolaires, marquant une volonté ferme de préserver les valeurs familiales.

Avec l’instauration du service militaire obligatoire et la consolidation des partis politiques en blocs idéologiques, cette nouvelle Constitution ambitionne de réformer profondément le Gabon, tout en affirmant le français comme langue officielle. Le pays se prépare ainsi à une nouvelle ère, où démocratie et souveraineté seront les piliers d’un avenir radieux.

Derniers articles
Articles similaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici