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lundi, décembre 9, 2024

Jugé en manque de charisme, inaudible voire inoffensif, Alexandre Barro Chambrier, la peur au ventre, lors de ses causeries vend le concept : « Nous allons faire ce qui n’a jamais été fait dans ce pays (Gabon) »

C’est devenu son slogan de pré campagne. Lors de chacune de ses sorties où l’on ne dénombre que 3 tondus et 2 pelés, le président du RPM laisse planer de nombreux non-dits que des analystes présentent comme pouvant mettre à mal la cohésion nationale.

Visiblement en manque de projet de société, Alexandre Barro Chambrier semble avoir choisi de souffler sur de la braise pour se porter au pouvoir en 2023. Mais, l’équation n’est pas aussi simple qu’il le croit.

Alexandre Barro Chambrier entrevoit-il déjà les prémices de son évidente défaite face au mastodonte Parti Démocratique Démocratique ?

En 2016, Jean Ping avait réussi à fédérer autour de sa candidature la quasi-totalité des leaders politiques d’opposition. Ce qui n’est pas le cas pour le président du RPM.

Pour 2023, il doit faire avec les potentielles candidatures de Guy Nzouba Ndama même s’il a actuellement maille avec la justice gabonaise, celui que désignera l’UN, Jean Ping, Ben Moubamba et la cohorte de nouveaux opposants. L’équation se complique donc considérablement pour celui qui s’imagine déjà en patron de l’opposition pourtant, à cette allure, le président du RPM est bien parti pour voir ses voix se réduire considérablement face au candidat de ce monstre froid qu’est le parti démocratique gabonais.

Si le projet d’Alexandre Barro Chambrier est de se servir des gabonais comme chaire à canon, ce que nous ne souhaitons aucunement car le peuple est assez mature pour ne pas se laisser instrumentaliser, il lui faudra convaincre tous ses rivaux de l’opposition de se ranger derrière lui. Exit déjà l’ex vice-président de la République, Pierre Claver Maganga-Moussavou, le promoteur de la provincialisation, qui a déjà assuré que quoiqu’il arrive il ne soutiendrait personne d’autre que lui-même.

Pierre Séverin Ndong Ekomi, son tombeur lors des Législatives d’octobre de 2018 dans son fief familiale du 1er siège du 4e arrondissement de Libreville, sourit et affirme qu’un individu qui n’a pas réussi à le battre lui et qui a même essayé de s’introduire dans son quartier général, ne saurait faire peur au distingué camarade président. Mike Abakougna, ainsi que l’appellent affectueusement ses frères et soeurs de sa circonscription, se veut rassurant, il n’y aura pas de désordre. Les jeunes gabonais ne serviront pas de chairs à canon pour des acteurs politiques sans la moindre épaisseur. Car, une élection se gagne dans les urnes.

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