Après la vidéo diffusée par le Pasteur Carelle Ambouroue de l’église CRN du politicien Mike Jocktane, sur son compte TikTok en vue de sensibiliser la jeune fille chrétienne sur ses agissements sur les réseaux sociaux, les internautes se sont indignés au vu des coups portés sur la jeune fille concernée.
Les faits
Il y a quelques jours, dans ce qui semble être un domicile familial, le Pasteur Carelle Ambouroue a cru bien faire de filmer la jeune fille, qu’elle sermonait au sujet d’un TikTok que lui a rapporté un autre membre de leur communauté : il s’agissait dune vidéo à caractère sexuel dans laquelle , la « petite chrétienne » se tremoussait. Ce qu’a jugé inadmissible l’oint de Dieu, qui visiblement est un guide spirituel pour celle-ci.
Indignée par la qualité du contenu et se rendant compte de la ruse de la jeune qui dit- elle, l’a bloqué sur ses statuts après diffusion, Pasteur Carelle Ambouroue n’a eu d’autres choix que de donner une correction à celle-ci : » Tu es chrétienne quel exemple montres- tu? Tu pensais que je n’ allais pas la voir? » , répète t-elle en y ajoutant des giffles. La femme d’église a par la suite saisi cette occasion pour sensibiliser la jeunesse sur l’usage des réseaux sociaux et leur impact dans le quotidien.
Bien qu’elle ait protégé à l’aide de stickers le visage de l’adolescente durant la diffusion, les internautes ont mal digéré sa démarche. Elle est donc accusée de violences.
Les internautes estiment que rien ne justifie la violence physique. Pour eux, il y a une extrapolation du livre Saint. « Sous couvert de la religion on ne devrait pas assimiler la violence à la culture africaine. »
La position de l’église CRN
Interpellée, « maman Pasteur » a soutenu sa position à l’aide de versets bibliques notamment celui de Proverbe 22-15 « la folie est attachée au coeur de l’enfant, la verge de la correction l’éloignera de lui ».
Le media précité rapporte ses propros : « Vous devez savoir que la Bible n’a pas de problème avec le fait qu’un enfant soit corrigé ». Visiblement engagée dans l’éducation de la jeune fille chrétienne de son acabit elle renchérit : « Je suis investie dans la vie de ces jeunes parfois plus que leurs parents ».
Légitime ou pas s’interroge t-on ?
Pour l’heure, le Pasteur estime que l’euphorie créée autour de ce sujet est le fait de la diaspora « là où la correction est considérée comme une aberration, car là d’où elle vient, elle a été corrigée et elle en est reconnaissante » lit-on.
Notons qu’exceptée cette vidéo, Pasteur Carelle réalise une autre dans laquelle on peut apercevoir une autre jeune fille à qui elle coupe les ongles jugés trop longs pour une chrétienne. « Moi en tant que mariée je n’ai pas d’aussi longs ongles », s’exclame-t-elle.
Le pasteur de l’église CRN a assumé la correction physique qu’elle a infligée à une jeune fille et dont la vidéo postée par elle-même est devenue virale, indignant des milliers de personnes.
En tout cas, le Pasteur Carelle Ambouroue affirme que si c’était à refaire, elle le referait.
Que dit la loi ?
L’article 83 du Code de l’enfant stipule que : « Toute forme de violence physique ou psychologique sur l’enfant est interdite » .
Pour rappel, l’article 235 du Code pénal stipule que : L’auteur de coups et blessures volontaires portés à un mineur de moins de dix-huit ans (…) est puni d’un emprisonnement de sept ans au plus et d’une amende de 2.000.000 de francs au plus.
Media 241, journal en ligne, si les coupables sont les pères et mère légitimes, naturels ou adoptifs ou autres ascendants légitimes, ou toute autre personne ayant autorité sur l’enfant ou ayant la garde, les peines seront :
1- un emprisonnement de dix-huit ans au plus et une amende de 5.000.000 de francs au plus, dans le cas visé au premier alinéa du présent article ;
2- la réclusion criminelle à temps dans les cas visés au deuxième alinéa ;
3- la réclusion criminelle à perpétuité dans le cas visé au troisième alinéa.
