A quelques mois de l’élection présidentielle au Gabon, l’opposition continue de se disloquer à l’avantage de la majorité du président Ali Bongo Ondimba, plus que jamais en position de force.
Après avoir enregistré à partir du mois de mars dernier une vague des défections avec les départs notables de Jean-Pierre Doukaga Kassa et Jean-Norbert Diramba, tous deux nommés au gouvernement, un autre membre des Démocrates vient d’emprunter la même voie.
Il s’agit de Martin Moulengui Mabende qui a été nommé lundi ministre délégué aux Eaux et Forêts. « Tous ceux qui ont un amour pour ce pays, tous ceux qui ont un patriotisme avéré devraient se joindre, se retrouver autour du chef de l’État pour la poursuite du développement de notre pays. On en a vraiment besoin », a-t-il indiqué sur Gabon 1ère.
« Ma nomination est donc un clin d’œil que le chef de l’État fait au département de la Boumi-Louetsi qui était considéré depuis quelques années déjà comme totalement oublié », a expliqué celui qui, jusqu’à un passé récent, était député du 2e siège du département de la Boumi-Louetsi, dans la province de la Ngounié.
Un autre coup de maitre d’Alai Bongo Ondimba qui accable un peu plus Nzouba-Ndama et le reste de l’opposition
Selon Guy Nzouba-Ndama, le président des Démocrates, c’est le signe de la perte de confiance de ses collaborateurs en une possible candidature à la présidentielle de ce dernier. En effet, suite à son interpellation le 17 septembre dernier à la frontière avec le Congo-Brazzaville avec 1,19 milliards de francs CFA en liquide provenant probablement de l’entourage du président congolais Denis Sassou-Nguesso, celui-ci a été inculpé pour notamment « intelligence avec une puissance étrangère ». Il encourt, par ailleurs, une peine de prison et une forte amende, la suspension de ses droits civiques. Il devrait être jugé devant la Cour criminelle spécialisée de Libreville, dans les prochains mois.
En effet, cette affaire qui a fait la une des médias et des réseaux sociaux a contribué à ce bon nombre des proches de Guy Nzouba Ndama lui retirent leur confiance. Et, visiblement, Martin Moulengui Mabende fait partie de ceux-là. D’où son choix de rallier la Majorité autour du président Ali Bongo Ondimba.
Mais Ce n’est pas seulement pour Guy Nzouba-Ndama que cela est difficile. Pour l’ensemble de l’opposition également. A 8 mois de la présidentielle, celle-ci continue de voir ses membres rallier en nombre la majorité, qui invite le président Ali Bongo Ondimba, probable candidat – bien que pas encore officiellement déclaré – à rempiler.