Afin de lutter contre la vie chère, le gouvernement a travaillé avec des syndicats des commerçants et l’association des consommateurs afin de plafonner les prix de certaines denrées alimentaires. Pour mieux s’assurer que les tarifs arrêtés seraient respectés, l’Etat a fait coller de grandes affiches dans les commerces. Malheureusement, force est de constater que de nombreux indélicats bafouent cette nouvelle mercuriale.
Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller chez le commerçant le plus proche. Les faits sont flagrants, la bouteille d’huile est nettement au-dessus du prix, tout comme le prix de la boite de sardine ou de lait. La spéculation bat son plein au grand dam des populations qui n’ont d’autres choix que de s’y soumettre. Et le constat est le même, que l’on soit dans les marchés de Libreville ou de l’intérieur du pays.
Déjà que les populations dénonçaient déjà les prix inscrits dans cette mercuriale, voici que les commerçants se mettent à pratiquer impunément les tarifs qu’ils veulent. Au gré de leurs intérêts et pas celui des populations sans qui leurs échoppes ne réaliseraient pas le moindre chiffre d’Affaires.
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes assure que sur les 2 000 opérateurs économiques visités, plus de 700 ont été convoqués pour pratique de prix illicites, non affichage des prix et défaut d’informations aux consommateurs.
Il faut également dire que les populations sont, elles-mêmes, responsables de ce capharnaüm dans les commerces. Plutôt que d’appeler gratuitement le 80 85 ou sur WhatsApp au 061 00 01 93 pour dénoncer les indélicats et aider l’Etat à faire respecter les prix fixés, les populations préfèrent acheter aux prix imposés par les commerçants et d’aller se plaindre de la hausse des prix dans les chaumières et sur les réseaux sociaux.