Habitué à briller par sa division, l’opposition gabonaise a encore une fois donné raison à ses détracteurs en parvenant à organiser le lancement des activités de l’Union nationale initiale (UNI) et un meeting de Paulette Missambo président de l’UN dans la même ville et le même week-end. Plus cocasse encore l’Union nationale initiale (UNI), est né d’une faction insatisfaite de l’UN.
Si pour le premier l’événement peut être qualifié de réussite avec la présence de nombreux responsables du parti, représentants des formations politiques du même bord, dont Me Louis Gaston Mayila (président de l’Union pour la Nouvelle République – UPNR) et Benoit Mouity Nzamba (président du Parti Gabonais du Progrès – PGP). Le second lui laisse un arrière-gout particulièrement amer à sa présidente. En effet, comme le précise l’Union « Un rendez-vous que très peu de Portgentillais ont honoré au regard de la publicité faite autour ». Ainsi, la foule n’a pas daigné se déplacer au Stade Pierre-André-Rizombo ou « Stade blanc ».
Selon un professeur en science politique de l’UOB, cela a une très grande portée « Il est certain que la séquence est mauvaise pour Paulette Missambo. Au moment où celle-ci tente de rassembler sous son nom le reste de l’opposition, c’est un très mauvais signal que d’offrir le spectacle de la scission au sein de son propre parti ». Des conclusions partagées par ses « collègues » qui n’hésitent pas d’ailleurs à tacler violemment la responsable politique. Comme l’illustre parfaitement Alexandre Barro Chambrier « Comment prétendre faire l’unité de l’opposition quand on est pas capable de rassembler son propre parti ? »
Une nouvelle preuve du manque de cohésion après le clivage creusé lors d’échange houleux concernant la liste des sièges dévolus à l’opposition dans le cadre du renouvellement du bureau du CGE entre la Plateforme Alternance 2023 dirigé par Paulette Missambo et la préside la Plateforme des partis et groupements politiques de l’opposition (PG41) menée par Me Louis Gaston Mayila.
« L’opposition au président Ali Bongo est la seule chose sur laquelle s’accordent les principaux responsables. Pour le reste, ils ne sont d’accord sur rien ou presque » conclu le spécialiste en science politique de l’UOB au vue de cette débâcle.
