La gouvernance du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, continue de susciter des débats, notamment après l’article de Jeune Afrique pointant la fin supposée de son « état de grâce ». Si certaines critiques font apparaître une absence de vision claire, elles négligent l’approche assumée de l’actuel dirigeant : unir les Gabonais autour d’un idéal commun, « L’essor vers la félicité du pays », tout en utilisant des outils pragmatiques, tels que le recours maîtrisé aux emprunts pour relancer la croissance et stabiliser les institutions.
Dès son investiture, Oligui Nguema a adopté une posture inclusive, associant des acteurs de tous horizons – civils, militaires et politiques – afin de poser les bases d’une transition apaisée. Cette démarche démontre une volonté de dépasser les fractures héritées du passé. Il ne s’agit pas de préserver un système ancien ni de provoquer une révolution brutale, mais d’établir une gouvernance équilibrée, capable de produire des résultats concrets tout en préservant l’unité nationale.
Contrairement à ceux qui prônent des solutions extrêmes, le Président met sur le pragmatisme. En se tournant vers des financements extérieurs pour soutenir des projets structurants, il s’aligne sur une stratégie de développement assumée. Les emprunts ne sont pas perçus comme une dépendance mais comme un levier, permettant d’investir dans les infrastructures, l’éducation et la santé.
À terme, ces investissements doivent générer des retombées économiques durables, nécessaires pour répondre aux attentes sociales pressantes. Loin des dogmes révolutionnaires ou conservateurs, Oligui Nguema propose une voie médiane, une politique de transformation progressive et contrôlée. Les Gabonais ne réclament pas un bouleversement idéologique, mais des progrès tangibles : une meilleure redistribution des richesses, des institutions fiables et un État au service de ses citoyens.
Cette approche est renforcée par des mesures phares, comme l’engagement d’organisateur des élections en avril 2025, gage d’un retour à l’ordre démocratique. Il serait réducteur de perception Oligui Nguema comme un conservateur ou un simple gestionnaire de la transition. Sa vision repose sur la fédération des aspirations populaires autour d’un projet commun. Inspirer un renouveau n’exige pas de rompre violemment avec le passé, mais de mobiliser toutes les énergies pour construire un avenir inclusif.
C’est dans cet esprit qui s’inscrivent ses réformes : lutter contre les inégalités et restaurer la confiance dans les institutions. La transition actuelle est un moment charnière, non pas pour choisir entre rupture totale et continuité, mais pour redéfinir l’équilibre du Gabon. Sous la direction d’Oligui Nguema, le pays s’oriente vers une modernisation graduelle et réaliste, où chaque décision – y compris celles impliquant des emprunts – vise à inscrire le Gabon dans une dynamique de prospérité. Le défi est clair : réconcilier stabilité et ambition, en réunissant les intérêts du peuple au centre de chaque action.