Le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) prend les choses en main pour redresser le secteur énergétique du Gabon. Le 27 août, le CTRI a annoncé, à travers son communiqué n°065, une mesure cruciale : la renégociation de la dette de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) envers son partenaire allemand, Aggreko.
Cette décision marque un tournant décisif pour la SEEG, dont la gestion était devenue chaotique ces dernières années. Entre les coupures d’électricité incessantes qui plongent Libreville dans l’obscurité, et le piratage du système de vente des unités Edan, la société peinait à assurer ses services de base. La dette colossale envers Aggreko n’a fait qu’aggraver la situation.
« Le CTRI annonce la renégociation de la dette avec un plan d’apurement », a précisé le communiqué. Ce plan vise à alléger le fardeau financier qui pèse sur la SEEG, afin de lui redonner un peu d’air pour se restructurer et répondre aux attentes des Gabonais, qui souffrent quotidiennement des dysfonctionnements du service public.
Les difficultés ne s’arrêtent pas là. L’approvisionnement en eau, déjà compliqué dans plusieurs quartiers de Libreville, est une autre épine dans le pied de la SEEG. Mais le président de la Transition semble déterminé à résoudre ces problèmes en profondeur, en commençant par cette dette qui asphyxie la société.
Le versement de 15 milliards de FCFA, annoncé récemment par la presse nationale, ne semble être qu’une première étape. Le CTRI veut aller plus loin en instaurant un plan d’apurement durable, qui permettra à la SEEG de retrouver un équilibre financier et opérationnel.
Avec cette renégociation, le Gabon espère non seulement stabiliser la SEEG, mais aussi remettre sur pied un secteur crucial pour le développement du pays. Le chantier est immense, mais cette initiative pourrait bien marquer le début de la fin des problèmes énergétiques du Gabon.
