À peine investi à la tête de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema entame son mandat sous le signe de la légitimité internationale. Lundi, le nouveau président gabonais a reçu au Palais Rénovation une délégation conjointe des missions d’observation électorale de l’Union Africaine, du Commonwealth et de la CEEAC, venues dresser un premier bilan de la présidentielle du 12 avril. Une rencontre diplomatique qui acte, au-delà des résultats, le bon déroulement du scrutin.
Chef de la mission de l’Union Africaine, l’ancien Premier ministre de Sao Tomé-et-Principe Patrice Trovoada n’a pas mâché ses mots : le Gabon a offert au continent un exemple de maturité démocratique. Il a salué un processus électoral « paisible, crédible et conforme aux standards internationaux », un message fort dans un contexte régional souvent marqué par l’instabilité post-électorale.
Le diplomate a néanmoins souligné que ce succès appelle des engagements durables. Il a ainsi exhorté les autorités de la Transition à maintenir le cap en organisant sans tarder les prochaines élections législatives, locales et sénatoriales. Pour les observateurs internationaux, ces scrutins sont les clés d’une sortie ordonnée de la transition entamée le 30 août 2023, à l’initiative du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Brice Clotaire Oligui Nguema a, de son côté, réaffirmé sa volonté de conduire le pays vers une démocratie apaisée, fondée sur la transparence, l’inclusivité et la stabilité. Des principes qu’il entend inscrire dans la durée, en rupture avec les pratiques du passé et au service d’une gouvernance renouvelée.
Cette reconnaissance internationale vient conforter la dynamique enclenchée depuis le changement de régime. Le face-à-face entre le nouveau chef de l’État et les missions d’observation accrédite un processus de transition qui, jusqu’ici, évite les écueils. Le Gabon cherche désormais à s’imposer comme un modèle africain de transition démocratique assumée et maîtrisée.