Après l’échec cuisant à incarner une force d’alternance et les divisions qui sont apparues en 2016, les gabonais ont toutes les leçons qui s’imposaient et ont sanctionné les acteurs politiques de ce camp dans les urnes lors des élections législatives d’octobre 2018.
Tel un orgre, le PDG et ses alliés, ont effectué une véritable razzia. Les candidats de l’opposition ont fait pâle figure.
A la chambre basse du Parlement, l’opposition ne compte que 15% des députés et près de la moitié de ceux-ci issus du parti Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama. Qui n’a lui-même pas réussi à se faire élire comme son compère Alexandre Barro Chambrier battu à plate couture par le jeune et novice Pierre Severin Ndong Ekomie appelé affectueusement Mike Abakougna par ses électeurs.
Si ce n’est pas un signal fort envoyé par les populations avant 2023. D’autant que le PDG a, au cours des derniers, très largement affaibli cette opposition en recrutant des figures choix.
Sur le terrain aussi, les camarades de Steeve Nzegho Dieko ont littéralement envahi les quartiers. Pas une semaine ne s’achève sans que les PDGistes n’organisent une causerie ou une rencontre pour porter le message du distingué camarade président.
Le parti dirigé par Ali Bongo Ondimba fédère les énergies et rassure quant à sa volonté d’accélérer la transformation du pays et le gouvernement s’active à cet effet. Le sort risque donc de s’acharner un peu plus en 2023 sur cette opposition minée par les démons de la division.