À Libreville, le 29 juillet, un tournant décisif a été pris pour l’éducation au Gabon. Le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a inauguré les premières assises de la politique nationale du manuel scolaire gabonais, en présence d’experts du système éducatif. Sous le thème « Le manuel scolaire gabonais, vecteur d’excellence et d’identité culturelle, accessible à tous, pour une école de qualité, inclusive, saine et sûre », cet atelier de trois jours vise à établir un cadre légal et réglementaire pour la politique nationale du manuel scolaire au Gabon.
La salle de conférence de l’Institut pédagogique nationale (IPN) a accueilli cette réunion historique. Durant 72 heures, les participants se pencheront sur la cohérence du système éducatif, intégrant des critères de conformité au programme scolaire. Ces discussions sont cruciales pour garantir que les manuels scolaires répondent aux exigences officielles établies par le ministère de l’Éducation nationale, couvrant les contenus et compétences nécessaires pour chaque niveau d’enseignement.
Joachim Ondjila, président du comité d’organisation, a précisé les enjeux : « Il s’agira entre autres, des principes d’exclusion du monopole et de s’assurer que les manuels scolaires soient en adéquation avec les programmes scolaires officiels. » Cette initiative découle des recommandations de l’atelier de février 2024, visant l’élaboration et la validation du cadre d’orientation curriculaire. Le manuel scolaire, bien plus qu’un outil pédagogique, doit être un vecteur d’excellence, d’esprit critique et de promotion culturelle.
Les critères d’évaluation des manuels scolaires incluent l’adaptation aux besoins des apprenants, la richesse et la diversité du contenu, ainsi que la qualité pédagogique. Il est essentiel que les manuels intègrent des activités pédagogiques pertinentes et soient facilement accessibles à tous les élèves. L’innovation et l’actualisation des contenus sont également primordiales pour répondre aux évolutions du système éducatif.
Camélia Ntoutoume Leclercq a souligné l’importance de cette démarche : « Le manuel scolaire doit susciter l’esprit critique, favoriser l’ouverture d’esprit, promouvoir notre identité culturelle et être accessible à tous. » Ces premières assises marquent une étape essentielle pour construire une politique nationale qui répond aux besoins spécifiques du système éducatif gabonais.
Autrement dit, ces travaux qui se termineront le 31 juillet, représentent un pas significatif vers l’amélioration de la qualité de l’éducation au Gabon. La mise en place d’un cadre légal pour les manuels scolaires est une avancée majeure pour offrir à chaque élève gabonais un accès équitable à une éducation de qualité, ancrée dans la culture et les valeurs nationales.