Le président du RPM a annoncé ce mercredi 15 février qu’il se retirait de la concertation pour « des élections aux lendemains apaisés » initiée par le président Ali Bongo Ondimba.
Si officiellement, Alexandre Barro Chambrier a déclaré quitter la concertation au motif que, selon lui, la démarche (engagée par les autorités) serait « insincère ».
Dans les fait, son retrait en réalité, comme celui un peu plus tôt de Pierre-Claver Maganga Moussavou, le président du PSD, est lié à une mésentente au sein de l’opposition. Le RPM n’a pas obtenu le nombre de représentants qu’il souhaitait. Partant du principe qu’il dispose de ses six députés, le parti de Barro Chambrier s’attendait à incarne la seconde force en termes d’effectif, juste après les Démocrates qui comptent eux onze députés.
« C’est un mauvais joueur. N’ayant pas obtenu ce qu’il demandait, il se cherche des excuses pour se retirer du jeu », peste un de ses « collègues » au sein de l’opposition gabonaise.
Autre contradiction du président du RPM. « Alexandre (Barro Chambrier) affirme que certains partis de l’opposition n’auraient pas la légitimité pour participer à cette concertation, comme au CGE d’ailleurs, au motif qu’ils n’auraient pas d’élus. En ce cas, pourquoi fait-il alliance avec Réagir qui est présent nulle part, ni à l’Assemblée nationale, ni au Sénat, ni dans aucun exécutif local ? Et pourquoi, en ce cas, veut-il faire participer la société civile et les confessions religieuses ? Ils n’ont aucun élu que je sache », poursuit l’opposant. « C’est totalement incohérent. Il faudrait vraiment qu’il sache ce qu’il veut ! »
Pour participer aux travaux de cette concertation, il a été demandé à l’opposition et à la majorité de désigner chacun 30 représentants. Un chiffre porté à 40 après les premiers désaccords au sein de l’opposition afin d’apaiser les tensions et permettre une plus grande représentativité. Malgré cette concession du président de la République, celle-ci, plus que jamais divisée se révèle toujours incapable de s’accorder sur une liste commune.