Alors que la concertation politique prévue pour se dérouler du 13 au 23 février 2023 approche à grands pas, force est de constater que contrairement au Partie Démocratique Gabonais (PDG) et à ses représentants, l’opposition semble réticente à l’exercice. En effet, alors qu’il était prévu d’aborder des thématiques clés telles que le coût des élections, la limitation du nombre de mandats, le plafonnement des fonds de campagne, le procès-verbal vidéo ou encore la chronologie des différents scrutins à venir.
L’opposition est plus divisée que jamais : tandis que Jean Ping candidat malheureux à la dernière élection reste silencieux, Paulette Missambo rassemble les lambeaux de l’UN amputé de plusieurs membres clé après la création de l’UNI par Paul-Marie Gondjout. Seul Alexandre Barro Chambrier demeure après les déboires judiciaires de Guy Nzouba-Ndama, même ce dernier ne brille pas par son influence politique.
Divisés, ils le sont aussi dans les idées comme le démontre la débâcle du Conseil Gabonais des Élections (CGE) en charge de gérer le processus électoral. L’ambition d’un candidat unique cœur de la stratégie prônée depuis plusieurs mois a elle aussi été oublié avec la multiplication des annonces de candidature comme celles de Raymond Ndong Sima et de Pierre Maganga Moussavou. Une paralysie et manque de cohésion qui avait par ailleurs contraint le ministre de l’Intérieur Lambert-Noel Matha à trancher et sélectionner les 9 membres représentant l’opposition.
Une décision qui avait suscité de vives réactions de plusieurs plateformes telles que « Alternance 2023 », des remous logiquement condamnés par leurs partisans arguant que « C’est un comportement de mauvais perdant. »
