C’est dans un stade d’Angondjé plein à craquer et sous les applaudissements d’une foule en liesse que Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement été investi président de la Ve République gabonaise. Ce samedi 12 avril 2025 marque la fin d’un chapitre de transition et l’ouverture d’un mandat placé sous le sceau de l’unité nationale. Devant une brochette de chefs d’État venus témoigner de leur soutien, et de son épouse Zita Oligui Nguema, le président élu a prêté serment avec solennité, au terme d’une cérémonie soigneusement orchestrée.

L’événement a débuté dès l’arrivée des délégations officielles. Chaque chef d’État, accueilli dans l’enceinte du stade de l’amitié sino-gabonaise, a passé les troupes en revue avant de prendre place à la tribune d’honneur. Le ton était donné : rigueur protocolaire et symboles forts. L’entrée du président Oligui Nguema, juché sur un commande-car, a déclenché une ovation populaire, confirmant une proximité affirmée avec ses concitoyens.
Après avoir salué ses pairs, le président élu a assisté à la lecture des résultats par la Cour Constitutionnelle, étape indispensable avant de prêter serment devant la nation. Le Grand Chancelier lui a ensuite remis le collier du Grand Maître des ordres nationaux, suivi de la remise des attributs traditionnels du pouvoir, gestes hautement symboliques ancrés dans l’histoire politique gabonaise. La salve des 21 coups de canon a scellé l’allégeance des forces armées à leur nouveau chef.
Le discours d’investiture, très attendu, a été l’occasion pour le chef de l’État de poser les jalons de son mandat. Il y a annoncé la fin officielle de la Transition et précisé le calendrier électoral à venir, incluant les échéances pour la désignation des juges constitutionnels, le renouvellement du Parlement et des instances locales. Promettant une gouvernance au service exclusif du pays, il a voulu rassurer autant qu’imprimer une ligne de conduite.
Avant de s’éclipser vers l’exercice effectif de ses fonctions, le président a reçu les derniers conseils du président sortant, Dieudonné Aba’a Owono. La cérémonie s’est achevée par un défilé militaire et une série de félicitations officielles. Plus qu’un transfert de pouvoir, cet instant marque l’ancrage d’un homme dans l’histoire contemporaine du Gabon, et le début d’un nouveau cycle institutionnel.