Moins d’une semaine après avoir prêté serment au stade d’Angondjé devant une foule dense et une brochette de dirigeants africains, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema passe déjà à l’action. En nommant dans la foulée un vice-président de la République, un vice-président du Gouvernement et une équipe resserrée de ministres, il imprime sa marque avec méthode et rapidité.
La mise en place de ce nouvel exécutif s’inscrit dans un vaste projet de réorganisation de l’appareil d’État. Le chef de l’État a baptisé son équipe « Gouvernement d’Actions pour bâtir l’Édifice Nouveau », une appellation qui traduit clairement son ambition de rupture avec les pratiques du passé. L’heure est à la mobilisation des institutions autour d’une feuille de route qui se veut pragmatique.
À peine les nominations publiées, le chef de l’État convoque le tout premier conseil des ministres de son mandat, prévu pour le jeudi 8 mai 2025. Ce rythme soutenu n’a rien d’anecdotique : il reflète la volonté du président de ne pas céder au confort de l’attente. Pour lui, le temps politique est compté, et les urgences du pays ne tolèrent aucun délai.
Le message adressé à ses ministres est sans ambiguïté. Comme il l’a lui-même rappelé, « il n’y aura pas d’État de grâce ». Chacun recevra, dès la fin du conseil, une feuille de route précise. Pour plusieurs membres du gouvernement, les cabinets ministériels sont déjà en cours de structuration, afin de garantir une prise de fonction rapide et opérationnelle.
Ce premier conseil des ministres, placé sous le sceau de l’efficacité, s’annonce comme un test grandeur nature pour cette Ve République naissante. Il donnera le ton d’une gouvernance qui se veut plus réactive, plus lisible, et plus proche des attentes des citoyens.
