30 C
Libreville
samedi, avril 19, 2025

Zita Oligui Nguema : une Première Dame, proche de son époux et à l’écoute de ses concitoyens, à l’heure du renouveau gabonais

L’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema, fort d’un score sans appel dépassant les 90 %, marque un tournant décisif pour le Gabon. Dans le sillage de cette victoire, une nouvelle figure émerge sur la scène nationale : Zita Oligui Nguema, désormais Première Dame. Discrète mais déterminée, elle s’installe dans un rôle symbolique à un moment où le pays aspire à une refondation profonde. À travers une déclaration sobre — « C’Bon. C’est fait. Merci au peuple gabonais pour le soutien. Félicitations M. le Président. » — elle a su poser les mots justes, à la hauteur de l’instant.

Zita Oligui Nguema devient la quatrième femme à occuper cette fonction dans l’histoire politique du Gabon. Elle hérite d’un rôle à la fois attendu et flou, dans un contexte de transition institutionnelle où la question du pouvoir féminin gagne en visibilité. Militante engagée depuis plusieurs années, notamment via sa fondation Ma Bannière, elle porte un regard lucide sur les fractures sociales du pays. Ce parcours discret, ancré dans le réel, laisse entrevoir une posture nouvelle : celle d’une Première Dame à l’écoute, connectée aux préoccupations du quotidien.

Dans l’histoire récente du pays, les Premières Dames ont incarné des figures contrastées. Edith Lucie Bongo a marqué par son action diplomatique en matière de santé, tandis que Sylvia Bongo Ondimba a souvent été critiquée pour une influence jugée excessive et une gestion controversée de la sphère publique. Zita Oligui Nguema, quant à elle, apparaît comme une personnalité en rupture avec les figures passées. Reste à savoir quel cap elle choisira : éducation des jeunes filles, lutte contre les inégalités, soutien aux familles rurales ? Le pays observe, curieux et prudent.

Au-delà de la personne, c’est la fonction elle-même qui pourrait évoluer. Dans le chantier institutionnel qui s’ouvre, une réflexion semble s’amorcer autour d’un encadrement constitutionnel du rôle de Première Dame. Une avancée symbolique mais nécessaire, qui permettrait d’asseoir cette présence dans la sphère publique avec une légitimité plus claire, à la hauteur des attentes citoyennes et des responsabilités implicites du poste.

Zita Oligui Nguema entame son mandat non pas comme une figure d’apparat, mais comme une voix à part entière dans la reconstruction nationale. Sa trajectoire reste à écrire, mais déjà, elle incarne l’espoir d’un leadership féminin apaisé, enraciné et résolument tourné vers l’action. Dans un pays en quête de repères, sa présence pourrait bien devenir l’un des visages du Gabon nouveau.

Derniers articles
Articles similaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici