Le 5 août 2025, dans la Zone Économique Spéciale (ZES) de Nkok, la Fondation Ma Bannière, dirigée par Madame Zita Oligui Nguema, a officiellement lancé la construction d’un centre d’accueil et de désintoxication destiné aux jeunes en situation d’addiction. Ce projet, inédit au Gabon, ambitionne de prendre en charge jusqu’à 200 jeunes par an. Il s’articulera autour d’un parcours de soins et de réinsertion mêlant accompagnement médical, soutien psychologique, formation professionnelle et encadrement social.
La cérémonie de pose de la première pierre a rassemblé plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres de la Santé, des Eaux et Forêts, de l’Environnement, de la Jeunesse, des Affaires Sociales et des Travaux Publics. Leur présence souligne l’intérêt croissant des autorités pour une problématique longtemps reléguée au second plan : la toxicomanie chez les jeunes. En l’absence de structures spécialisées publiques, ce centre viendra combler un vide manifeste dans l’offre de soins en santé mentale et addictologie.
Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé et des institutions africaines de santé publique, les pays d’Afrique centrale, dont le Gabon, font face à une progression alarmante des usages problématiques de drogues, notamment chez les jeunes de 15 à 25 ans. Les effets sur la déscolarisation, la délinquance et la désocialisation sont bien documentés, mais peu de dispositifs nationaux proposent une prise en charge multidimensionnelle. Le centre de Nkok se veut justement une alternative concrète à cette réalité.
Au-delà de la phase de sevrage médical encadrée, les bénéficiaires auront accès à des formations dans des métiers porteurs comme le bâtiment, la menuiserie, la mode ou encore l’audiovisuel. L’objectif est d’inscrire chaque parcours de rétablissement dans une logique de réinsertion durable. Ce modèle d’accompagnement global s’inspire d’approches adoptées dans certains pays d’Afrique du Sud et d’Amérique latine, où les centres communautaires de désintoxication ont montré des résultats probants en matière de résilience sociale.
Madame Zita Oligui Nguema a rappelé, dans son intervention, que ce projet est aussi une démarche de responsabilité citoyenne. « Ce centre n’est pas un simple établissement. C’est un acte de foi dans notre jeunesse », a-t-elle déclaré. Fidèle à sa mission, la Fondation Ma Bannière s’inscrit ici dans une logique de partenariat avec les pouvoirs publics, pour répondre à une urgence de santé publique par une solution pérenne et enracinée dans le territoire.
