Le 8 mai 2025, jour de son anniversaire, Virginie Waura épouse Eteno est entrée par la grande porte dans le cercle restreint des figures clés de la Vᵉ République gabonaise. Nommée à la tête du Cabinet privé du président Brice Clotaire Oligui Nguema, elle s’est exprimée avec retenue, mais une densité peu commune, mêlant spiritualité, loyauté et sens du devoir. Une prise de parole calibrée, qui éclaire en creux l’idée qu’elle se fait de l’État et du rôle qui lui est confié.
La nouvelle cheffe de Cabinet a été désignée à l’occasion du tout premier Conseil des ministres du régime issu de l’élection du 29 avril. Fonction de l’ombre mais d’influence majeure, la direction du Cabinet privé place Virginie Waura au plus près des décisions présidentielles. Elle y entre avec sobriété, assumant à la fois la portée institutionnelle et la charge personnelle de cette confiance : « Elle m’oblige, elle m’élève et elle renforce mon engagement », a-t-elle déclaré, dans une rare mise à nu.
Sa déclaration s’ouvre sur une référence explicite à sa foi : un hommage au « Maître des temps et des circonstances » pour la vie accordée en ce jour particulier. Loin d’un simple exercice de style, cette phrase d’ouverture balise les lignes de force de son engagement public : spiritualité assumée, fidélité familiale, exigence de service. Le salut à ses parents complète ce socle d’identité, entre gratitude et transmission.
Plus qu’un discours de circonstance, Virginie Waura ancre ses mots dans une vision partagée avec le chef de l’État : celle d’une République en reconstruction, où chaque poste n’est pas une récompense mais une responsabilité. Elle parle de « mission » avec gravité, refusant les effets de manche pour mieux insister sur la cohérence d’un projet collectif, enraciné dans la Transition et prolongé par la légitimité électorale.
Cette nomination illustre une volonté de rupture avec les logiques de pouvoir précédentes. À travers le profil de Virginie Waura, c’est un style de gouvernance qui se précise : exigence, retenue, efficacité silencieuse. Une manière d’être au pouvoir sans l’afficher, de servir sans se mettre en scène. Et dans cette République nouvelle, ce sont peut-être ces voix discrètes qui diront, demain, l’essentiel.