Le 18 septembre 2024 à Rabat, un pas décisif a été franchi dans les relations entre le Maroc et le Gabon avec la signature d’un protocole d’accord dans le domaine de la justice. Cet accord, signé par Paul-Marie Gondjout, ministre gabonais de la Justice, et Abdellatif Ouahbi, son homologue marocain, marque une volonté commune de renforcer les liens historiques et culturels entre les deux nations. Ce partenariat stratégique vient enrichir un cadre de coopération solide et durable, centré sur le développement de systèmes judiciaires plus efficaces et modernes.
L’accord signé vise à améliorer de manière significative l’administration de la justice dans les deux pays. Il s’agit non seulement d’échanger des informations et des expertises, mais également de promouvoir la formation continue des acteurs judiciaires. Parmi les aspects spécifiques de cet accord, on note l’accent mis sur les modes alternatifs de règlement des conflits, tels que la médiation et l’arbitrage, ainsi que la dématérialisation des actes judiciaires. Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique de modernisation des systèmes juridiques respectifs.
Pour le Gabon, cet accord représente une opportunité précieuse d’apprendre des réformes judiciaires marocaines, largement reconnues pour leur efficacité. Paul-Marie Gondjout, ministre gabonais de la Justice, a souligné l’importance de cet échange qui, selon lui, « permettra de renforcer les capacités locales et d’élever le niveau de justice dans les deux pays vers de nouveaux horizons ». Ce protocole incarne ainsi une volonté de transformation et d’optimisation des systèmes juridiques, tout en consolidant la relation privilégiée entre Rabat et Libreville.
De son côté, le ministre marocain Abdellatif Ouahbi a rappelé que ce protocole d’accord s’inscrit dans une vision plus large du développement des relations inter-africaines. En effet, cette collaboration judiciaire est envisagée comme un vecteur de renforcement de l’État de droit à travers des résultats concrets et palpables. Ouahbi a exprimé sa conviction que l’expérience marocaine en matière de réformes judiciaires pourrait bénéficier non seulement au Gabon, mais également à d’autres pays africains, renforçant ainsi les standards de la justice sur le continent.
Cet accord judiciaire vient non seulement consolider la coopération entre le Maroc et le Gabon, mais il renforce aussi l’image de ces deux pays comme des leaders dans la promotion de la justice en Afrique. La synergie entre Rabat et Libreville, qui dure depuis des décennies, trouve ici un nouveau souffle dans le cadre de cette collaboration, portant sur des enjeux modernes tels que la digitalisation et la résolution alternative des conflits. C’est un signal clair de la volonté des deux nations de poursuivre leur partenariat dans des secteurs cruciaux pour le développement.
À travers ce partenariat, le Gabon et le Maroc illustrent une ambition commune : celle de bâtir des systèmes judiciaires capables de relever les défis contemporains. Cette collaboration ouvre la voie à une justice plus accessible, moderne et performante, qui pourra bénéficier à l’ensemble du continent africain. Cet accord est ainsi le reflet d’une vision partagée d’une Afrique unie et résiliente, où l’État de droit et la justice servent de socles à un développement durable et inclusif.