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dimanche, juin 29, 2025

Transports au Gabon : Ulrich Manfoumbi veut remettre le secteur sur les rails

À peine installé à la tête du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a convoqué, ce 12 avril 2025, une réunion stratégique avec ses plus proches collaborateurs. Moins d’une semaine après sa nomination, le ministre entend ouvrir un cycle de réflexion et d’action pour redonner au secteur des transports un rôle moteur dans l’économie nationale. Cette première rencontre pose les bases d’une nouvelle méthode de travail : rigoureuse, concertée, tournée vers les résultats.

Face à lui, des responsables clés du ministère – cabinet, inspection générale, conseillers techniques, représentants du Bureau des enquêtes sur les accidents – ont dressé un état des lieux sans détour. Le transport aérien reste handicapé par des infrastructures vieillissantes, une faible connectivité régionale et un coût prohibitif des billets. La relance de Fly Gabon, la modernisation des aéroports provinciaux et une révision de la tarification sont désormais des priorités affichées.

Le constat est tout aussi préoccupant du côté maritime. Les ports du pays peinent à se moderniser, et les lenteurs administratives freinent les flux logistiques. Le ministre entend accélérer deux chantiers structurants : le port en eau profonde de Mayumba et la création d’un port fluvial à Ndjolé, à vocation minéralière et commerciale. Objectif : améliorer l’attractivité du territoire pour les investisseurs tout en désengorgeant les circuits actuels.

Sur les routes, le défi est d’un autre ordre mais tout aussi pressant. Le transport urbain et périurbain reste mal structuré, malgré les efforts du précédent gouvernement. Ulrich Manfoumbi veut passer à la vitesse supérieure en relançant Sogatra, en renforçant Trans’Urb et en assurant la viabilité du programme Taxi Gab. La réorganisation du secteur devra s’appuyer sur des réformes concrètes et visibles pour les usagers.

Le ministre place son action dans le sillage des orientations fixées par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Sa feuille de route prévoit un audit complet du secteur, un calendrier d’actions et des indicateurs de performance pour en mesurer l’impact. La piste du partenariat public-privé est évoquée comme levier de financement. Ce début de mandat marque une volonté claire : celle d’imposer une nouvelle rigueur dans la gestion des infrastructures de transport.

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