Le 27 août, sur l’axe Fougamou–Mouila, un accident de la route impliquant Angélique Ngoma, secrétaire générale du Parti démocratique gabonais (PDG), par ailleurs député du Parlement de la Transition, a suscité une vive émotion au Gabon. L’éclatement d’un pneu a provoqué la sortie de route du véhicule tout-terrain à bord duquel se trouvait l’ancienne ministre. Si les dégâts matériels sont importants, le drame humain a été évité de justesse, bien que plusieurs blessés soient à déplorer, dont le chauffeur, grièvement atteint.
L’annonce de l’accident a rapidement circulé dans un contexte particulier : le pays se prépare à la célébration de la Fête de la Libération prévue le 30 août à Tchibanga, en présence du chef de l’État. Figure respectée de la scène politique et personnalité de la transition, Angélique Ngoma reste une actrice influente, ce qui explique l’écho national de l’incident.
Informé dès les premières minutes, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a donné des instructions immédiates pour organiser les secours. Selon des sources sécuritaires, un hélicoptère militaire a été dépêché et une équipe médicale de la santé militaire a pris en charge l’évacuation de la secrétaire générale du PDG. Des témoins rapportent que le chef de l’État suivait de près l’évolution de la situation, demandant régulièrement des nouvelles de l’état de santé des victimes.
Cette réaction illustre le style présidentiel de Brice Clotaire Oligui Nguema, qui, depuis son arrivée au pouvoir en août 2023, cultive une image de proximité et d’attention envers les citoyens. Son implication directe dans la gestion de cette urgence montre une approche centrée sur la valeur de la vie humaine et sur la solidarité nationale, au-delà des appartenances partisanes.
Dans un pays encore marqué par les clivages politiques, l’intervention du chef de l’État apparaît comme un geste fédérateur. En plaçant la santé d’une responsable issue du PDG au-dessus des rivalités, Oligui Nguema envoie un signal fort : celui d’un exercice du pouvoir où la protection des personnes prime sur les divisions. Une attitude qui pourrait renforcer son image de leader soucieux d’incarner une gouvernance plus humaine et rassembleuse.
