En déplacement officiel au Gabon, le Général américain Thomas Waldhauser, ancien commandant de l’U.S. Africa Command (AFRICOM), a été reçu ce mardi 5 août 2025 par le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par des tensions persistantes en Afrique centrale, notamment au Cameroun, en République centrafricaine et dans l’Est de la RDC, où les enjeux de sécurité transcendent les frontières.
Les échanges entre les deux hommes ont porté sur la nécessité de renforcer la coopération militaire entre les États-Unis et le Gabon. Ce partenariat, amorcé dès les années 1990 avec l’appui logistique américain à Libreville, retrouve une actualité stratégique face à la montée des groupes armés et à l’instabilité régionale. Selon des sources diplomatiques, Washington voit dans Libreville un point d’ancrage pour ses opérations non offensives en Afrique subsaharienne.
Le général Waldhauser a salué le rôle que joue le Gabon en matière de médiation et de prévention des conflits. Libreville accueille depuis plusieurs années des formations de maintien de la paix à l’attention des armées africaines, en partenariat avec les Nations unies et les États-Unis. Cet engagement a contribué à maintenir une certaine stabilité dans la sous-région, en dépit des bouleversements politiques récents.
Du côté gabonais, le chef de l’État a souligné l’intérêt d’intensifier cette coopération sur des bases “égalitaires et pragmatiques”, évoquant des projets conjoints dans le renseignement, la formation des forces spéciales et la lutte contre les trafics transfrontaliers. L’approche gabonaise, centrée sur la souveraineté et la diplomatie militaire, s’inscrit dans une volonté de repositionnement stratégique sur la scène continentale.
Cette rencontre ouvre une nouvelle séquence dans les relations bilatérales entre Libreville et Washington. Dans un environnement sécuritaire de plus en plus fragmenté, les États-Unis cherchent des partenaires fiables. Pour le Gabon, il s’agit aussi de capitaliser sur sa stabilité politique relative pour affirmer son rôle de médiateur régional et d’acteur diplomatique écouté.
