Alors que l’année scolaire 2024-2025 s’amorce, une mise au point s’imposait. Le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Laurent Mouity Mabicka, a fermement interpellé les responsables d’établissements scolaires. Dans une note datée du lundi 9 septembre, il leur rappelle qu’exiger le paiement des frais d’inscription et d’Association des Parents d’Élèves (APE) est strictement interdit.
Dans son communiqué, Mouity Mabicka n’a pas mâché ses mots. Il fait état de nombreuses plaintes concernant des établissements publics, aussi bien généraux que techniques et professionnels. Certains chefs d’établissements, formellement identifiés, auraient imposé aux parents le paiement de frais et la fourniture de rames de papier, en conditionnant l’accès des élèves aux salles de classe.
Ces pratiques, selon le Secrétaire général, vont à l’encontre des récentes directives. Il cite notamment les notes officielles du ministère, datées du 26 août et du 2 septembre 2024, qui réaffirment le principe fondamental de gratuité des inscriptions. « C’est une faute grave d’exiger ces paiements », a-t-il souligné, rappelant également les instructions claires émises par le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) et la circulaire de septembre 2023.
Laurent Mouity Mabicka a tenu à rappeler l’importance de l’éthique et de la déontologie dans le secteur de l’éducation. Selon lui, ces comportements nuisent à l’image du système éducatif gabonais et sapent les efforts des autorités pour garantir un accès équitable à l’éducation. Il a insisté sur le fait que ces actions sont non seulement une insubordination administrative mais aussi une violation des directives les plus hautes du pays.
Face à cette situation, il a mis les responsables d’établissements face à leurs responsabilités, les invitant à se conformer aux règlements en vigueur. « Vous êtes priés de mettre fin à ces pratiques immédiatement », a-t-il martelé, tout en rappelant que des sanctions sévères pourraient suivre en cas de récidive.
Cette intervention ferme du ministère intervient à un moment crucial, alors que des milliers d’élèves sont sur le point de retourner en classe. Il s’agit d’un rappel clair : l’éducation doit être accessible à tous, sans frais cachés ou exigences illégitimes.