Lors de sa rencontre avec la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) ce samedi à Libreville, le ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima, a exposé l’ambitieux plan de transformation lancé par le président Brice Clotaire Oligui Nguéma. À travers cette présentation, il doit susciter l’adhésion du secteur privé pour insuffler une nouvelle dynamique à l’économie nationale et favoriser un climat d’affaires plus robuste.
Parmi les chantiers prioritaires annoncés figure la création d’une Centrale d’achat à capitaux partagés entre l’État et les opérateurs privés. Cette structure vise à optimiser les approvisionnements publics tout en renforçant la compétitivité locale. Parallèlement, toutes les recettes d’exportation devront désormais transiter par les banques gabonaises, un levier destiné à accroître la liquidité de notre système financier et à soutenir les investissements nationaux.
Le ministre a également évoqué l’instauration d’une assurance obligatoire pour toute entreprise opérant sur le territoire, mesure visant à consolider la couverture des risques et à garantir une meilleure sécurité juridique. Par ailleurs, un nouveau cadre de gestion budgétaire et fiscale sera mis en place : suspension temporaire des exonérations, reversement automatisé des taxes au Trésor, et obligation pour les grandes sociétés d’établir leur siège social au Gabon.
Ces orientations stratégiques s’inscrivent dans le Plan national de croissance et de développement, document de référence pour atteindre une croissance à deux chiffres et bâtir une économie résiliente. Selon Henri-Claude Oyima, ces réformes sont le fruit d’un travail de concertation avec les forces vives de la nation, et feront de l’État un partenaire de confiance pour le secteur privé.
L’audience avec la FEG marque un signe fort : l’État entend associer les chefs d’entreprise à la définition et à la mise en œuvre des politiques publiques. Forte de plusieurs centaines d’adhérents, la FEG se positionne comme l’interlocuteur privilégié de l’administration pour faire émerger un modèle de développement inclusif et durable.