Le Gabon continue de marquer les esprits sur la scène internationale. Le référendum sur la nouvelle Constitution, tenu le 16 novembre 2024, a reçu les félicitations du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Ce dernier qualifie cette initiative de pivot essentiel vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel démocratique, consolidant ainsi les bases d’une transition politique avantageuse à l’échelle panafricaine.
Dans un communiqué officiel, Moussa Faki Mahamat a souligné l’importance de cet exercice démocratique dans la politique de stabilisation du pays. Il salue les efforts du gouvernement de transition pour organiser un examen inclusif et transparent, affirmant que cette consultation populaire est un jalon crucial pour la République gabonaise. Selon lui, ce référendum démontre la volonté du peuple gabonais de tourner une page tumultueuse de son histoire politique, amorcée en 2023 avec l’installation d’un régime de transition.
L’Union Africaine a joué un rôle clé dans l’accompagnement de ce processus. À travers sa mission technique de suivi, déployée sous les auspices de la Facilité africaine de soutien aux transitions inclusives (AFSIT) et en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’organisation panafricaine a apporté une expertise technique pour garantir la crédibilité et la transparence du contrôle. Ce soutien reflète une démarche stratégique visant à renforcer la légitimité des réformes entreprises au Gabon, tout en promouvant des transitions politiques pacifiques sur le continent.
Malgré ce succès, Moussa Faki Mahamat a rappelé les défis à venir. Il a exhorté les autorités gabonaises et l’ensemble des acteurs politiques et sociaux à maintenir leur engagement en faveur d’une transition ordonnée et rigoureuse. L’objectif ultime reste l’organisation d’élections démocratiques crédibles prévues en 2025. « Le succès de cette étape doit galvaniser toutes les parties prenantes vers une gouvernance inclusive et apaisée », a-t-il déclaré, mettant en garde contre les éventuelles embûches d ‘un processus encore fragile.
Cette reconnaissance par l’Union Africaine est également un signal fort pour la communauté internationale. Elle témoigne de la capacité du Gabon à inspirer d’autres nations africaines en transition. En réaffirmant son soutien indéfectible, l’organisation panafricaine espère que le modèle gabonais deviendra une référence en matière de réformes politiques et de résilience démocratique sur le continent.
À moins d’un an des élections générales, le Gabon reste sous les projecteurs. Pour beaucoup, la réussite de cette transition pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de gouvernance démocratique et inclusive en Afrique centrale. Ce référendum n’est donc pas seulement une étape nationale : il représente un espoir partagé pour des millions d’Africains en quête de stabilité et de progrès démocratique.
