Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a procédé à un recomptage minutieux des voix. L’opération, menée sous la supervision du ministre Régis Immongault, a permis de préciser les scores de chaque candidat. Si ces résultats restent à valider par la Cour constitutionnelle, ils confirment une tendance déjà largement favorable à Brice Clotaire Oligui Nguema.
Selon les données actualisées, le nombre total d’électeurs inscrits s’élève à 907 665. Parmi eux, 642 632 se sont rendus aux urnes, portant le taux de participation à 70,11 %. Après déduction de 22 632 bulletins blancs ou nuls, le nombre de suffrages exprimés est de 620 000.
Brice Clotaire Oligui Nguema enregistre désormais 94,85 % des voix, contre 90,35 % annoncés initialement. Son principal challenger, Alain-Claude Bilie-By-Nze, recule de 3,2 % à 3,11 %, un repli modeste mais symbolique dans un contexte où la légitimité populaire pèse lourd. Les autres candidats obtiennent tous moins de 1 %, confirmant la dynamique écrasante en faveur du président de la Transition.
Cette réévaluation statistique, bien que technique, a une portée politique indéniable. Elle vient conforter le camp présidentiel dans sa position dominante, tout en affaiblissant davantage une opposition déjà marginalisée par le verdict des urnes. Pour autant, le processus électoral n’est pas encore totalement achevé.
Les chiffres communiqués pourraient encore évoluer selon les éventuels recours déposés auprès de la Cour constitutionnelle. Celle-ci détient le dernier mot dans l’homologation définitive des résultats. En attendant, la nouvelle répartition des voix accentue l’avance d’Oligui Nguema et creuse davantage l’écart avec ses adversaires, dans un scrutin qui ne laisse que peu de place à l’incertitude.