Un jeune garçon de 15 ans, Sydney Moussavou Kouma, a été arrêté à Port-Gentil pour un acte jugé insultant à la rencontre du président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’adolescent a été filmé en train de se « torcher » avec un t-shirt à l’effigie du chef d’État, un geste qui a rapidement attiré l’attention des autorités et provoqué une vague d’indignation.
Les agents de la Direction générale des recherches (DGR) ont agi rapidement pour interpeller le jeune garçon, qui est élève en classe de 3e. Après son arrestation, Sydney a subi une humiliation publique en étant partiellement rasée avant d’être présentée aux médias locaux. Cette mesure visait visiblement à souligner la gravité de son acte perçu comme un affront aux symboles de l’État.
Conduits dans le bureau du gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Paul Ngom Ayong, Sydney Moussavou Kouma ont exprimé de profonds remords pour son geste. En larmes, il s’est confondu en excuses, implorant le pardon du président de la Transition et des autorités locales. Selon ses propositions, il n’aurait pas mesuré la portée de son acte, affirmant qu’il cherchait uniquement à gagner en visibilité sur les réseaux sociaux.
« Je demande pardon au Président Oligui Nguema, je n’ai pas réalisé la gravité de mon geste », a-t-il déclaré en sanglotant. Agenouillé devant le gouverneur, il a réitéré plusieurs fois ses excuses, espérant une clémence. Cependant, Paul Ngom Ayong, implacable face à ces aveux, a maintenu la garde à vue du jeune garçon, sans lui offrir de mots réconfortants.
Cet incident met en lumière les dangers des actions irréfléchies sur les réseaux sociaux, où la quête de visibilité peut parfois conduire à des comportements inappropriés. Sydney, en quête de popularité virtuelle, a vu sa vidéo devenir rapidement virale, mais au prix d’une sanction sévère pour atteinte à l’image du chef de l’État.
Accusé d’offense envers un symbole national, Sydney Moussavou Kouma encourt des sanctions judiciaires pour cet acte jugé déshonorant. L’affaire suscite un débat sur les limites de l’expression sur les réseaux sociaux et les conséquences légales de tels gestes.