Le rappel est venu d’en haut, clair et sans détour. Dans un communiqué publié ce mercredi 18 juin 2025, la Cour des comptes, par la voix de son Premier Président Alain-Christian Iyangui, a exigé des candidats à la présidentielle du 12 avril dernier qu’ils respectent l’obligation légale de dépôt de leurs comptes de campagne avant le 25 juin. Or, à ce jour, un seul d’entre eux s’est conformé à cette règle : le président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Cette exigence s’appuie sur l’article 369 du Code électoral, adopté en janvier 2025, qui impose à tout candidat de transmettre à la Cour des comptes un dossier détaillé. Celui-ci doit contenir la liste des sources de financement, le relevé complet des dépenses engagées, ainsi que l’ensemble des pièces justificatives. Une procédure contraignante, mais indispensable pour garantir la transparence financière du processus électoral.
Selon la Cour, « sur les huit candidats en lice, seul le dossier de Brice Clotaire Oligui Nguema a été dûment enregistré par le Greffe ». Une information qui ne manque pas de faire écho à la volonté du chef de l’État d’instaurer une culture de rigueur et de responsabilité dans la conduite des affaires publiques. En creux, cette déclaration met en lumière les manquements des autres candidats, dont le silence et l’inaction posent la question de leur engagement réel en faveur de la transparence.

Le ton du communiqué est ferme. L’échéance du 25 juin n’est ni indicative, ni symbolique. Tout retard expose les contrevenants à des sanctions prévues par la loi, notamment une inéligibilité temporaire. La Cour appelle donc les retardataires à se conformer sans délai à leurs obligations, faute de quoi ils devront en assumer les conséquences devant l’opinion publique autant que devant la loi.
À moins d’une semaine de l’échéance, l’affaire prend une tournure politique. Le respect des règles financières de la campagne devient un marqueur de crédibilité pour ceux qui aspirent à incarner l’alternance. Et dans cet exercice, Brice Clotaire Oligui Nguema se retrouve, pour l’instant, seul au rendez-vous de la transparence.