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samedi, août 2, 2025

Pour redonner à l’IAI ses lettres de noblesse, le Gabon appelle à la responsabilité collective des États membres

Réunis à Libreville le 30 juillet 2025 autour du ministre gabonais de l’Économie Numérique, Mark Alexandre Doumba, les ambassadeurs des pays membres fondateurs de l’Institut Africain d’Informatique (IAI) ont planché sur l’avenir incertain de cette institution panafricaine. Créé en 1971 pour accompagner la montée en puissance des compétences numériques en Afrique, l’IAI peine à remplir sa mission depuis plusieurs années. Son dernier Conseil d’administration remonte à 2019, et seule la contribution du Gabon en a permis le fonctionnement depuis.

Face à cette impasse, le ministre gabonais a présenté une feuille de route articulée autour d’une gouvernance partagée et d’un engagement collectif. Deux étapes structurantes sont annoncées : une réunion préparatoire dans les prochains mois, suivie de la tenue d’un Conseil d’administration avant fin 2025 à Libreville. Le but est clair : sortir l’IAI de l’ornière et lui redonner une assise continentale, aussi bien financière que stratégique.

En tant que président actuel du Conseil d’administration, Mark Alexandre Doumba a fixé trois axes prioritaires : recueillir les intentions des États membres sur leur niveau d’implication futur, valider un plan de relance couvrant la gouvernance, la pédagogie et la viabilité financière, et enfin apurer les comptes des exercices passés tout en adoptant un nouveau budget. Une approche méthodique saluée par les diplomates présents, dont l’ambassadeur du Togo.

Les réactions positives n’ont pas tardé. Plusieurs ambassadeurs ont exprimé leur soutien à cette dynamique de relance et appelé à une implication rapide des ministères sectoriels dans leurs pays respectifs. Le signal politique semble clair : sans coordination régionale ni mutualisation des efforts, l’Afrique ne pourra structurer une formation numérique à la hauteur des défis contemporains.

À l’heure où les enjeux de souveraineté technologique s’intensifient, l’avenir de l’IAI ne se joue plus seulement sur les bancs des écoles, mais aussi dans les décisions collectives des gouvernements africains. Libreville envoie désormais la balle dans le camp de ses partenaires. Le temps presse, et les promesses d’hier doivent devenir des engagements concrets.

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