A l’issue des échanges entre le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption Francis Nkea Ndzigue et la chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis Ellen Thorburn ; le Gabon devrait s’inspirer du modèle de ce pays dans la lutte contre la corruption.
Selon les éléments qui ont transpiré après cette session de travail, on apprend qu’« au terme de ces échanges, les deux parties ont envisagé d’organiser dans un avenir proche une conférence pour discuter du modèle américain de lutte contre la corruption ». Ainsi, la corruption serait dorénavant cataloguée comme une touchant la sécurité nationale. De l’autre côté de l’océan, c’est aussi le cas, comme le montre la stratégie de lutte contre la corruption basée sur :
- la modernisation et la coordination les actions du gouvernement des États-Unis en matière de lutte contre la corruption et leur attribuer des ressources supplémentaires ;
- le ralentissement de la finance illicite ;
- Implication de la responsabilité des acteurs corrompus ;
- la préservation et le renforcement de l’architecture multilatérale de lutte contre la corruption ;
- l’amélioration de l’engagement diplomatique et l’exploitation des ressources ainsi que de l’aide étrangère pour atteindre les objectifs de la politique de lutte contre la corruption.
Pour le moment au Gabon, la lutte contre la corruption sur 3 éléments phares : éducation-contrôle et sanction. Aux commandes de cette « mission » le ministère ambitionne d’inscrire les curriculums de lutte contre la corruption dans le système éducatif gabonais.
De mettre en place du site web www.stop.corruption.ga, de suivre la norme ISO 37001 et le projet de création d’une académie francophone de lutte contre la corruption…
Pour rappel, dans le dernier rapport de Transparency International évaluant l’Indice de perception de la corruption (IPC) dans près de 180 pays sur une échelle allant de de 0 (très corrompu) à 100 (très propre), le Gabon avait obtenu le score 31. Un résultat qui positionnait le pays à la 124ème place et faisant du Gabon le 56ème État le plus corrompu au monde en 2021.