Henri-Claude Oyima quitte officiellement la présidence de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), conformément aux exigences de sa récente entrée au gouvernement. Désormais ministre d’État chargé de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, il laisse la direction de la principale organisation patronale du pays à son ancien vice-président, Alain-Claude Kouakoua.
Cette transition marque une nouvelle étape pour la FEG, au moment où le pays cherche à consolider sa relance économique. Élu en août 2022, Henri-Claude Oyima a durant son mandat œuvré à rassembler les forces productives nationales autour d’une vision modernisée du patronat, misant sur le dialogue, la structuration des filières et une meilleure représentativité du secteur privé.
Son successeur, Alain-Claude Kouakoua, dirigeant du groupe ACK et patron de Mika Services, connaît bien les rouages de la Fédération. Il y occupait jusqu’ici la vice-présidence chargée des Infrastructures. Son profil d’entrepreneur enraciné dans l’économie nationale laisse entrevoir une continuité stratégique, tout en promettant une prise en compte accrue des priorités industrielles et logistiques.
Le passage de témoin intervient dans un contexte où le rôle du secteur privé est appelé à se redéfinir face aux grands chantiers gouvernementaux. La nomination d’Henri-Claude Oyima au portefeuille économique accentue cette articulation entre sphère publique et monde des affaires, donnant un poids supplémentaire aux orientations prises par la FEG.
En reprenant la présidence, Alain-Claude Kouakoua entend affirmer l’entreprise gabonaise comme un pilier de souveraineté. Cette ambition, héritée d’un mandat placé sous le signe de l’unité patronale, ouvre une nouvelle phase pour la Fédération, appelée à renforcer son influence dans le débat économique national.